la menuiserie dans ma vie

Quand j'ai quitté la danse classique avec mon premier Prix, premier nommé, du Conservatoire national supérieur de Paris, rue de Madrid,je suis entré durant un an à l'Opéra dans la classe avant l'entrée au corps de ballet, que je n'ai pas fait : en effet je m'étais converti, je rejetais des mœurs où j'avais été coincé, et je voulais  entrer en religion, mais en vérité j'étais en dépression. Mon père, pour réfléchir et me mettre au vert, m'a envoyé vivre un an avec Marcel Légaut aux granges de Lesches, comme ouvrier agricole, première insertion,avec les travaux de ferme ordinaires, moisson, épandre le fumier, cueillettes etc. J'ai eu l'occasion de construire un garage, puis un hangar et j'étais heureux de manier le bois, d'enfoncer des pointes. De plus Jésus et Joseph avaient été menuisiers-charpentiers, cela avait de l'attrait pour moi. Enfin mon grand-père et sa descendance étaient tous tourneurs sur bois, fabricants de jouets. M. Légaut après un essai infructueux (pour incapacité d'obéir) d'un mois chez les bénédictins communautaires et paroissiaux de Rungis, m'a envoyé faire un essai d'ébénisterie chez Pierre Boquet dans le Lot, et m'a donné à lire une revue des Compagnons de Troyes, et des réflexions sur "la main et l'esprit ". Cela allait assez bien, mais un début de schizophrénie et mon héritage bipolaire pris le dessus. J'ai vu à Paris un Jésuite psychiatrequi m'a envoyé dans le Loir-et-Cher chez Jean Girard en psychiatrie institutionnelle. Là,j'ai pris conscience de ces faiblesses,on a trouvé des médicaments plus légers, l'haldol, et sur tout le curé proche du village de Chailles m'a guéri par la confession, conversion à la chasteté et vie intérieure et de prière instante. C'est depuis ce moment-là que je dis mon rosaire surtout en marchant et chante l'office avec le petit bréviaire des petits frères de Charles de Foucault. J'ai au sein de l'hôpital aimé particulièrement l'atelier de menuiserie, nous avions fabriqué des lustres et mon docteur m'a proposé de faire des stages progressifs chez un artisan du village proche, Les Montils, chez le menuisier M. Lerin. Au bout de trois mois d'essai progressif, me voyant doué des mains, et la tête apte à ce métier (capacité de voir le travail fini d'avance en trois dimensions dans l'espace), il a accepté de me prendre comme apprenti pour deux ans, avec l'aide de mes parents, car en compensation du travail il me nourrissait mais ni logé ni payé. Insertion réussie non sans épreuve, j'avais 24 ans et l'autre apprenti 14 ans, car j'ai eu en mai 1968 mon CAP juste avant les grèves, et non sans les grâces de Jésus par st Joseph prié intensément avec un travail de tous les soirs.

Cela faisait deux ans que je connaissais Jacqueline, nous nous étions fiancés en décembre 1967 et avions décidé le mariage pour le 5 juillet 1968 après mon CAP pour mon retour à Limoges et la préparation de notre logement. Je lui dois beaucoup par son courage et sa lucidité depuis 43 ans et son amour dans mon insertion et ensuite mon entreprise et vie de travail, et vie d'amour tout court et surtout vie de prière en couple chaque jour, car elle connaît mes excès et emballements, et me recadre souvent. Je dois aussi beaucoup à l'abbé Jacques Glangeaux mon directeur de conscience et confesseur, qui a su toujours couper des branches et me remettre les pieds sur terre, et éviter une fausse mystique due à ma maladie, et qui m'a appris que l'obéissance est le plus grand acte d'amour de Dieu.

Mais, en plus, j'ai enfin une dette d'insertion énorme à M. Simon qui avait 70 ans, ce menuisier artisan qui m'a embauché après un mois chez M. Malefond en juillet 1968 dans cette grosse entreprise. Au bout de deux mois avec lui, M. Simon m'a proposé d'acheter son entreprise de trois ouvriers, apprenti compris, de devenir mon ouvrier durant deux ans en m'apprenant à être patron pour faire compta, devis, visite clients, en me poussant à passer mon permis de conduire et à m'inscrire les soirs aux cours de dessin des Compagnons du Devoir de liberté, et aussi aux cours, deux jours par semaine, pour passer mon brevet de maîtrise (1 ère et deuxième partie )que j'ai eu je crois en 1972, et je devins en Limousin le premier Maître artisan qualifié. En plus de cette formation insertion de patron, il a voulu que je cumule son salaire sans le lui donner durant deux ans pour avoir de la trésorerie, car j'avais payé son entreprise avec une assurance d'un accident de la route que j'avais eu à mes 17 ans, et qui est une des sources de ma fragilité psychiatrique, plus l'héritage maladif. J'ai pu le rembourser au bout de deux ans mais il est vite mort d'un cancer, et providence et amour extrême, sa femme m'a reprêtée tout pour avoir un apport pour me développer et emprunter aux banques, le tout à l'intérêt de l'inflation sur 4 ans, ce qui me permettait de la voir chaque mois.

Donc durant 6 ans je fus redevable de 5 maîtres qui ont su m'insérer, me former et m'ont permis de redémarrer dans la vie. Enfin de construire une famille grâce à eux.

Aussi, tout de suite, j'ai voulu rendre aux autres la pareille dans mon entreprise, durant les 18 ans où je fus le patron, sous le regard et intuition du Sacré-Cœur fleuri, de st Joseph prié, de Jésus pour qu'il m'envoie son Esprit saint en toute action. J'ai eu en insertion : des malades de psychiatrie, des adultes en recherche d'un métier, des dames en recherche d'apprendre en menuiserie - après le bac comme Marion, ou adultes -, des jeunes ou plus vieux en prison avec sortie le jour pour le travail et la nuit en cellules pour leur insertion, et aussi à leur sortie de prison à chaque fois comme avec Gérard , ou des cassés de la vie. L'un après deux mois de formation est parti avec mon vélo, mais deux ans après, le jour de Noël, est venu me remercier de lui avoir donné un métier. Il avait la mauvaise habitude de partir le vendredi à midi et de revenir le lundi soir assoiffé d'espace, il vit en caravane à travers la France, en poseur à la tâche, heureux et libre. Et comme apprentis, des jeunes difficiles ou illettrés à qui, en plus du métier à l'atelier et en cours à la Chambre des métiers, j'ai appris presque tout de la vie. C'est eux qui réalisaient les meubles compliqués de l'atelier et annexe, qui avaient une intelligence rare de trouvailles pratiques de pose ou de fabrication qui nous ont souvent aidés malgré leur apparence illettrée. Et avec les apprentis j'ai mis un point d'honneur à leur donner le double du minimum syndical en salaire, avec une formation pour être indépendants financièrement ou en soutien de famille, afin que, comme Dominique ou Jean-Pierre, à 21 ans quand la DDASS les lâche, ils soient capables de vivre et de tout payer.

Après, en 1984,je me suis écroulé, épuisé de souci par le franc fort de Barre qui a effondré les marchés d'exportation que nous avions trouvés. Et après trop de nuits blanches et une année avec 450 euros de bénéfice pour vivre (j'ai dû m'endetter pour ma famille), je fus arrêté un an en dépression. Heureusement j'avais pris pour mon épouse une assurance chère mais efficace. J'ai préféré laisser l'atelier à Roger car la menuiserie avait pris beaucoup d'ampleur, variant entre 12 et 18 personnes. Je n'avais plus le temps du travail manuel et de la formation des apprentis, courant de clients en banques. Pour pouvoir, en étant menuisier de magasin pour la chaîne de mon frère Dominique, qui va devenir Séphora, avoir du temps pour créer avec ATD la "menuiserie dans la rue". Avec l'aide financière de la Justice puis de la CAF, le samedi et mercredi après-midi, de 14 h à 17 h dans les cours et salle technique pour jeunes, je venais avec une feuille de contreplaqué de 19 mm, réaliser avec un jeune entre 6 ans et 13 ans un meuble pour lui, à la main, sans machine (bureaux, étagères, tabourets, bibliothèques etc.) ou avec les 14/17 ans des pistes de skate-board. Ceci grâce à leurs idées car en 1984 à la suite d'un été où nous avions lancé une "semaine de l'avenir partagé" d'ATD , et où j'avais eu l'idée bourgeoise de faire avec eux des boîtes à jouets, les enfants de 12 ans m'ont dit : "Viens chez moi, tu verras", et ils me firent voirà la cité des portes ferrées, et à Coubertin leur appartement :une table à la cuisine, des matelas par terre dans les chambres avec le linge aligné par terre."Tu vois c'est un bureau, un tabouret et une étagère dont j'ai besoin"; et de 1985 à 1992 j'ai fait 134 bureaux pour autant d'enfants différents, de toutes origines, chacun son tour dans une cité, et 34 dans l'autre, et ensuite le complément qui allait avec : tabouret-bibliothèque, étagère sans porte etc., avec un élève par jour, étude de "à quoi ça sert", mesure, plan, calcul au millimètre (pour faire voir à quoi sert l'école) puis fabrication à la scie égoïne et marteau et clous torsadés pour leur faire voir qu'on peut faire sans machine chez soi seul. Plus tard, certains ont choisi ce métier et beaucoup sont insérés et fiers de ce qu'ils ont fait (selon l'âge je faisais avec eux ou seuls, jamais à leur place.)

Laurent Debrat avait créé une entreprise d'insertion, "l'escabeau". Voyant mon bon contact avec ces jeunes et cherchant un menuisier-chef pour son entreprise, comme j'allais être en retraite progressive, il a voulu m'embaucher, ce que j'ai accepté après un essai en 1992. Puis à plein temps jusqu'à ma retraite en 2005, avec à partir de 55 ans à mi-temps. Quand j'ai pris cette décision, j'ai voulu pour avoir patience, écoute, foi dans l'autre, m'appuyer sur la prière, et dès lors chaque matin à 7h15 avant l'embauche je suis allé chanter laudes à l'église devant le Saint Sacrement avec mon curé (à la retraite j'ai gardé l'habitude avec de la souplesse pour l'heure). J'ai eu bien des amis cassés dans l'entreprise où je contrôlais les maçons, carreleurs et menuisiers dont je m'occupais, et dont la moitié étaient musulmans pratiquants. Aussi j'ai décidé d'étudier le Coran avec l'Église catholique avec la formation faite par le Père Monteil, et même, je crois, en 1995 j'ai avec eux fait le ramadan. Cette insertion on l'a faite aussi jusqu'en la prison où on a eu la mission de refaire les cellules avec les prisonniers pour détecter les talents, sans obligation de temps et avec beaucoup de pédagogie et formation, j'ai bien aimé et rencontré des hommes formidables de foi. J'ai eu aussi de fortes têtes, que je calmais en les mettant au travail délicat de pose de lambris ou autres, seuls, en n'étant pas loin pour ne pas vivre d'échecs. J'ai eu des garçons qui dès que je leur montrais une fabrication faisaient mieux que moi la deuxième fois. Avec les pauvres il faut être compétent et vrai, et en insertion je leur disais si on était près ou loin des pros en qualité et temps. Les ouvrir aux prix et gestion. Le meilleur, suite à la mort de sa mère, avait eu une belle-mère dure, il avait fui, fait la route en sans domicile, fui le service militaire, mais il était si fort qu'on l'a mis chez les compagnons menuiserie, et ébénisterie en CAP en même temps, et très vite il fut bon en tourneur. Or un jour il apprend qu'il a un héritage, il est convoqué à la gendarmerie qui découvre son non-service militaire, renvoyé en prison dans l'est à un mois de son examen. Notre patron est arrivé en 8 jours à ce qu'il soit réformé et de retour. Il faut dire que sa fiancée avait pour papa un gendarme qui était venu me voir et que j'avais rassuré. Il est artisan maintenant.

Depuis trois ans maintenant que je suis retraité, j'ai embauché avec des collègues de 21 métiers avec"l'outil en main". Tous les mercredis de 14 h à 17 h, nous formons en découverte des métiers des jeunes filles et garçons de 8 ans à 13 ans, en leur faisant faire une pièce à la main, avions, bateaux, étagères etc. Ils restent 5 semaines puis changent de métier, le tout sans machine électrique et au milieu chez les compagnons des aînées en formation de CAP et brevet professionnel. Voilà la dernière étape de mes engagements d'insertion, en espérant avec fort désir que Jésus ressuscité me formera en son paradis durant l'éternité.

sur ma pensée et expérience de patron

Quand j'ai monté ma menuiserie en octobre 1968, j'ai été marqué par l'appel de Jean-Baptiste à la justice, à l"esprit de service que devait avoir un patron comme Jésus au milieu de ses disciples, aux encycliques sociales de Jean XXIII, et à ce que m'avait dit mon père : " Quand tu fais ta paye, vois ce que cela va coûter de travail aux ouvriers, et quand tu fais la leur, réfléchis si tu peux vivre et élever une famille avec!!!"

Aussi dès 1969, avec l'arrivée de Jean Galisson, prêtre-ouvrier menuisier que j'avais embauché pour qu'il puisse à mi-temps faire un recyclage théologique à Paris et Roger Fostier, nous avons réfléchi pour que le travail soit au service de l'homme et non l'inverse. Comme c'était une revendication de la CGT, nous sommes passés à 40 h payées 45 h, puis nous avons institué avec des tâtonnement les vacances à la carte, pour permettre à l'entreprise de ne jamais fermer et aux hommes mariés d'aller en vacances avec leurs femmes. Puis on a institué le travail modulé à la carte avec le choix d'embauche entre 7 h et 9 h le matin, de même à midi entre 11 h et 15 h et le soir entre 17 h et 19 h, pour être en mesure de s'occuper des enfants le mercredi pour ceux qui choisissaient cela, ou pour soigner et placer un enfant malade le matin ou aller les chercher à l'école.

Afin que cela soit possible, les chantiers étaient pris en charge par de petites équipes de deux ou trois ouvriers dès la conception des devis jusqu'à la fabrication et la pose, pour organiser le travail avec en plus trois ou quatre chantiers en main d'avance, ce qui permettait de s'attendre en travaillant à l'atelier.

Pour intéresser au résultat et valoriser le métier, en plus que le salaire était en base 30% plus élevé que la base syndicale des salaires, il avait 2 primes modulables, cumulables, l'une sur la rentabilité du chantier au-delà des 10% de bénéfice de base, partagé alors à 50% pour l'équipe, en cumul par mois entre perte et bénéfice ; plus une prime de satisfaction du client, qualité et vitesse de règlement. Cela pouvait donner des salaires de plus de 40% supérieurs à ceux de mes concurrents. Au syndicat CAPEB où j'étais au conseil d'administration et à la section menuiserie, on me disait que j'allais faire faillite (l'entreprise avec mes successeurs continue toujours avec le même esprit et a 41 ans). Bien sûr, lors de l'étude du devis, l'équipe était consultée, elle l'étudiait selon leurs temps et matière, et moi selon les barèmes syndicaux et série d'architectes, puis croisées. Mais pour cela le bilan et résultats, compte d'exploitation, était partagé et expliqué ainsi que la structure de base pour le devis. Au début du chantier les matières premières étaient chiffrées et l'ouvrier avait ainsi le temps général de fabrication et de pose restant. Il avait le droit, en rapport avec le client, de modifier et aussi il était capable de négocier sur place avec le client les supplément et leurs prix.

Dans nos conventions il avait priorité pour tous les ans aller en formation continue et les nouveaux allaient deux ans, un mois sur deux, passer le brevet de maîtrise, car je visais plus à créer des chefs d'entreprise que des ouvriers soumis, mais ils restaient souvent. Le plus doué de tous par ses qualités de travail et de gestion fut dès 1970 Roger Fostier. Très vite, il était celui qui me remplaçait quand j'étais en vacances, et en 1986 quand je fis une dépression il m'a remplacé et je lui ai laissé la place pour aller en premier chez Sephora fabriquer des magasins en France, puis entrer à l'Escabeau, entreprise d'insertion.

Car en plus, je structurais mon entreprise en 6 ouvriers très qualifiés, plus un ouvrier ne sachant pas lire de la Ddass, qui eux portaient le point des frais généraux et rentabilité de l'entreprise. Mais de mon temps en plus on avait un ouvrier adulte en insertion et recyclage métier du bois sans aide, et deux apprentis dont un de la Ddass, illettré (souvent venant de chez le Père Négrin), que je payais pour l'insertion au smic et les apprentis le double des minima syndicaux. Parleur travail je ne cherchais qu'à couvrir salaire et charges directes, pas les frais généraux, ce qui me permettait à mi-temps de les former et mi-temps de production en équipe.

Les bénéfices de l'entreprise étaient divisés en trois, un tiers pour les investissements en machines à la pointe du progrès pour la rentabilité, un tiers pour la capitalisation et un tiers pour des dons au Tiers monde pour des formations au Burkina Fasso ou en Inde, dans l'esprit de 1% tiers monde de "peuples solidaires". Cela redonnait du sens et de la solidarité quand la moitié de notre travail, les magasins, étaient refaits tous les trois ans. Ceci pour les 10 % de base au-delà, 50% pour des machines portatives de production et 50% dans les salaires du mois des équipes gagnantes.

Cela donnait une bonne ambiance. De plus, un Sacré-Cœur toujours fleuri, sans obligation de dévotion, entretenait beaucoup d'amour, de services réciproques, et de providence dans les échéances y compris financières, et ceci bien que nous faisions beaucoup de magasins sans jamais travailler le samedi et dimanche ( le dimanche pour moi). Je dois reconnaître que dans ma faiblesse, ma femme m'a beaucoup aidé et supporté dans les moments durs, surtout qu'en même temps nous avions quatre enfants, que je voyais le matin, rarement le soir où j'allais voir mes clients, et le dimanche.Mon épouse n'a pas le meilleur souvenir de mes progrès et réalisations,à cause de mes péchés d'impatience ou de soucis trop dits, mais maintenant avec la retraite et la location du terrain de mon atelier elle est plus à l'aise et heureuse, bien qu'il ait fallu attendre août 2009 pour finir de payer notre maison, et je n'ai pas de résidence secondaire ni d'immeubles comme certains collègues.

Enfin il faut que je témoigne des enfants de la DDASS, pauvres, illettrés ou handicapés, car je dois dire que tous avaient une intelligence pratique qui nous apportait des idées de fabrication ou de pose, plus un grand souci de la qualité des rapports de chaque jour, le souci de dire bonjour et de prendre du temps pour se connaître, et ainsi les ouvriers performants étaient moins stressés et avaient à cœur de partager le travail selon les capacités de chacun, ce qui améliorait le rendement. Les ateliers machines (8 grosses) et la pose étaient séparés et insonorisés pour le bruit et pour pouvoir écouter un poste et de la musique dans les tâches répétitives.

Merci de vos prières pour Roger Fostier mort le jeudi 27/10/2010. Vendredi, à la messe de 10 h 45 à la grande église du Sacré-Cœur, le chœur était plein. Il avait choisi l'évangile "J'avais faim et vous m'avez nourri etc."et des chants à la Vierge Marie qu'il priait beaucoup. Depuis son arrivée en 1969, il avait été toujours prêt à prendre des formations (brevet de maîtrise 1 et 2), à me conseiller chaque jour dans les devis, l'organisation de l'entreprise, les investissements mais aussi les réformes sociales car il était syndiqué. Il avait tenu à garder et honorer une statue du Sacré-Cœur en bois que j'avais mise au centre de l'atelier. Il a su redresser l'entreprise que j'avais affaiblie en accueillant trop de cas difficiles (cas sociaux, malades psychiatriques). Quand j'ai dû m'arrêter pour dépression en 1985, mon épouse a pu recevoir un salaire pour élever nos 3 enfants jeunes. Puis il a dirigé de main de maître l'entreprise (moi allant à l'époque travailler à construire des Sephora pour mon frère puis chef menuisier dans une entreprise d'insertion, "L'escabeau") en gardant les avantages sociaux, mais surtout en étant très apprécié des clients pour ses conseils judicieux dans l'intérêt du client, en exigeant aussi de ses ouvriers un travail fignolé dans un chantier super propre, en respectant les délais. J'ai eu des témoignages émus ces jours-ci. Mais en plus de diriger les 12 à 18 ouvriers, il était au bureau de la Chambre des Métiers durant 3 mandats, et deux présidents de Chambre des Métiers étaient à la messe, mais aussi des architectes et décorateurs qui appréciaient son travail et ses conseils, et plus de 15de ses ouvriers en larmes qu'ils avaient formés et dirigés. Les compagnons du tour de France lui donnaient des élèves en ouvriers qui faisaient le tour de France. Mais durant la messe sa famille n'a parlé que de son attention à son fils, à ses petits-enfants, de sa disponibilité en famille, rien de son métier et de son engagement car il était humble et discret (le contraire de moi et mon m'as-tu-vu). Mon frère Dominique qui l'a beaucoup soutenu et conseillé à ma place, de 1986 à 2003 (date de sa retraite) et qui lui a donné des parts de la SÀRL, était en larmes. Et le plus héroïque c'est que depuis 2003 jusqu'à avant-hier, malgré sa retraite et pour que dure l'atelier Mandonnaud menuiserie, il était là tous les jours de 9 h à 12 h pour conseiller, former, aider le nouveau gérant, Patrick Biard, que j'avais aussi formé à L'escabeau de 1997 à 2003 (avant, il avait été embauché par Roger mais durant une crise avait quitté l'entreprise pour passer le brevet de maîtrise 1 et 2, et aussi d'éducateur). Merci de vos prières pour lui, pour sa femme très touchée et pour sa famille.

Avec ma dévotion au Sacré-Cœur, à qui je dois tout, je dois rendre grâce à l'Esprit saint que j'invoquais à tout moment pour me guider et m'inspirer, pour les devis, idées de réalisation, publicité (pour ce domaine durant trois ans j'ai employé Chantal de Belmont, très handicapée, muette et IMC, qui préparait et envoyait ma publicité). Quand cela allait plus ou moins mal, j'ai fait du matin un temps avec mes enfants pour aller à l'école puis aller à la messe, préparant les matins le soir.Depuis 2005 date de ma retraite,j'ai avec Mme Curot Marchardier mit en place "l'outil en main" chez les compagnons du devoir pour les métiers du bâtiment,mais il y a des mécanicien,pâtissier etc autres ailleurs,c'est une association d'anciens ouvriers ou artisans en retraite qui donne gratuitement des cours le mercredi de 14 h à 17 h a des jeunes élèves de 8 ans à 13 ans du B A BA de leurs métiers sans machine et en restant 5 semaines par métier parte avec un objet fabriqué,petit avion,lampe de chevet etc etc on apprend a faire tenons mortaises et se servir de scies et rabot etc etc une cotisation pour assurance et matériaux est demander aux familles.A limoges nous sommes 25 artisans et 23 enfants,je me suis arrêter en 2014 (pour ma hanche usée et mi une prothèse).Certain jeune du début sont menuiser???.

 Pour conclure nous devons beaucoup à st Joseph dont la statue aussi était là et le jour de sa fête en mars était chez moi, chômé et payé au moins deux heures.

Ma source....

LES DOUZE PROMESSES

...

Notre Seigneur a fait les douze promesses suivantes à sainte Marguerite Marie afin d'encourager la vraie dévotion au Sacré Cœur de Jésus qui est également la dévotion au Saint-Sacrement. Ces promesses sont octroyées sur ceux qui sont prêts à faire ce que vous faites aujourd'hui: passer une heure avec Jésus dans le Saint-Sacrement régulièrement.

1. Je leur donnerai toutes les grâces nécessaires dans leur état.

2. Je mettrai la paix dans leur famille.

3. Je les consolerai dans toutes leurs peines.

4. Je serai leur refuge assuré pendant la vie et surtout à la mort.

5. Je répandrai d'abondantes bénédictions sur toutes leurs entreprises.

6. Les pécheurs trouveront dans mon Cœur la source et l'océan infini de la miséricorde.

7. Les âmes tièdes deviendront ferventes.

8. Les âmes ferventes s'élèveront à une grande perfection.

9. Je bénirai même les maisons où l'image de mon Cœur sera exposée et honorée.

10. Je donnerai aux prêtres le talent de toucher les cœurs les plus endurcis.

11. Les personnes qui propageront cette dévotion auront leur nom écrit dans mon Cœur, et il n'en sera jamais effacé.

12. Je te promets, dans l'excès de la miséricorde de mon Cœur, que mon amour tout puissant accordera à tous ceux qui communieront les premiers vendredis, neuf fois de suite, la grâce de la pénitence finale, qu'ils ne mourront point dans ma disgrâce, ni sans recevoir les sacrements, et que mon Cœur se rendra leur asile assuré à cette heure dernière.

ce que j'ai fait, et témoigne des grâces reçus!! Deo gracias...paul mandonnaud

3 eme partie menuiserie et foi

Quelles sont les caractéristiques qui font que des personnalités comme St Joseph et Jésus ont choisi la menuiserie pour vivre 90% de leurs vies sur terre avent de parler.

Dans se métier en premier il est d' utilité quotidienne, mais, ce que on réalise en une journée sera les économies de plusieurs années et sera utilisé toute la vie.

Il a pour matière le bois qui est un matériau vivant, bougeant avec le chauffage et le froid, le sec et l' humidités, prêt à se tordre selon son emplacement dans l' arbre, il faut le voir et prévoir se qu' il va devenir et lui attribuer une place dans l' ensemble qui ,tenant compte de tout cela ,ne préjugera pas à l' utilisation du travail fini. Pour réaliser un objet il faut l' imaginer fini pour modifier chaque pièce selon celles qui vont s'y joindre pour que fini il n'y est pas de trou non boucher pas la pièce qui s'y assemble.

En créant un objet il faut être attentif la ou il va aller, pour être de la bonne taille, pour pouvoir l'y amener, et pouvoir l'y fixer solidement, se qui entraîne une connaissance juste des besoins, de leurs utilisateurs et des métiers de tout le bâtiment pour le fixer avec solidité et durer.

Donc il faut une pensée juste, intègre, et en permanence proche des réalités du monde comme il est fait.

Sans compter que tout erreurs est payer chère ;,il faut recommencer à ses propres frais au détriment de sa capacité d' en vivre.

Tout cela en inventant les instruments nécessaires a sa réalisation; rabot, scie etc etc,

De plus on dépend de l' honnêteté du client pour être payer assez vite pour vivre tout les jours vu que on avance tout les dépenses pour sa réalisation.

Une qualité nécessaire à se métier c' est d' imaginer dans sa tête la pièce fini et être capable de la voir dans tout les sens, d' inventer les morceaux de bois pour l' accomplir et en la réalisent percevoir se qui faut modifier dans chaque morceau pour une fois monter tous ensemble il ne manque rien et tout s' ajuste.

Voila d' ou vient le dicton du métier," qui chante en tracent, pleure en montant."

Ainsi se métier ne pardonne pas une pensée qui ne soit exigeante face aux réalités et se tienne dans son ensemble,

Ainsi Jésus a appris par se métier que l' enseignement pour trouver sens à la vie et annonce de Dieu,doit partir des réalités et être complet et logique

De plus on est modeste dans se métier et moi même j' étais toujours en appelle à l' esprit saint pour avoir une pensée constructive complète et adapter(se qui est aussi une exigence d' une mission d' église)."Donc c'est un métier qui rejoint le manuel de l’intellectuel.

Pour Jésus en plus, travailler le bois c' est travailler sur le matériaux qui allait être le support du "salut par la souffrance "qu 'il voulait donné aux monde comme preuve et comme moyen de réparer le mal dans le monde.

Âpres avoir le corps a vif par le flagellation il va porter sa croix sur des épaules en sang et une tête proche plein d' épine,

Déplus il va être cloué sur cette croix avec les clous de son métier qui vont le fixer jusqu ’à 'a la mort douloureusement sur se bois surtout que son dos aussi est a vif, et que pour respirer il doit se soulever en appuyant sur les clous et frotter son dos en sang sur le bois de la croix,

Malgré cela fait par amour pour nous. Il nous pardonne, nous donne sa mère et promet au condamner d' etre avec lui se soir au paradis, se qu 'il fait après avoir traverser la mort, en sortant des enfers les hommes pour les mener a Dieu.

Le bois est un matériaux choisi par Dieu de toute éternité pour être instrument du salut de tout les hommes, donc en allant travailler je savais que j' allais porter ma croix.