le néolibèralisme

Conférence pour ATTAC 87 en Mars 2005 par paul Mandonnaud;

Plan de la conférence;

1:Le «consensus de Washington»,

2 ;son historique.et contexte qui l'a amenée

3 ;ses conséquences,dans son application récente

4 ;quelques remarques de l'auteur.

5 ;au manifeste de Porto-Alegre et ses contrepropositions .

1; La notion de «consensus de Washington» a été créée en 1989 par l'économiste John Williamson , . Sous ce nom, il a résumé tout ce qu'il considérait comme consensus actuel entre le Congrès des Etats-Unis, le FMI, la Banque mondiale et d'importantes «fabriques à penser». Dix recommandations politiques formaient ce consensus concernant la «réforme» d'économies en souffrance surtout en Amérique du sud.En voici les dix points:

1. La discipline budgétaire,

2. L'acheminement des dépenses publiques dans des directions qui promettent aussi bien une croissance économique qu'une répartition égale des revenus,

3.Des réformes fiscales comportant des taux d'imposition maximaux peu élevés et une large assiette fiscale,

4. Une libéralisation des marchés financiers,

5. La création d'un cours du change stable et compétitif,

6. La libéralisation du commerce,

7. L'abolition des barrières à l'entrée sur le marché et la libéralisation des investissements directs étrangers (égalité de traitement entre les entreprises étrangères et celles du pays),

8. Les privatisations,

9. La déréglementation,

10. La protection de la propriété privée.

2

Ces dix recommandations à l'usage des états désireux de réformer leur économie, que l'on nomme "consensus de Washington ". C'est un retour du capitalisme le plus sauvage insufflé par des économistes les plus a droite des libéraux et soutenu par les multinationales, les grandes banques, maitrisé et répandu par les instances du FMI, les organisations mondiales du commerce et les médias. Il fut élaboré 50 ans plus tôt aux réunions de la société du mont pélerin . La premiere réunion a lieu le 1 avril 1947, cénacle international trés fermé qui a mis au point le retour du libéralisme et capitalisme les plus durs que Giscar d' Estaing a nommé le néolibéralisme. Il a put être à la mode grâce à des économistes et l'influence de média et de certains politiques formés par cette société .40 membres en 1947,173 en 1951 et plus de 450 en 1994 au début plutot européen et amérique du nord, en 1989 se rajoutent ceux d' amerique du sud et asie. 50 % d'universitaires plutôt en économie il y a 25 % de patrons, 10 % empoyés d' organismes privés de recherche, 7% d'hommes politiques, 5% de juristes 2% de hauts fonctinnaires.Dés la première réunion il y a George Stigler,Milton Frideman ,Hayek bien sûr mais Ludwig von Mises, Karl Popper, Maurice Allais, wilhelm Ropke , bertrand de Jouvenel, mr Rueff , quarante ans plus tard de cette liste sortiront 4 prix nobel d'économie, Il enseigne dans des universités tel que Chicago, Princton , London-Scool of Economics , Ecole normal supérieure des Mines de Paris, Institut universitaire des hautes études internationales de Genève etc..Ils orgnaniserons l'influence de leurs idées par des boite a pensée,difusé par les médias.

Ses 10 principes pour être accéptés par la société americaine comme une réaction de l'opinion économique et des hauts revenus ,en partie face aux politiques de Johnson en Amérique, qui avait réduit la pauvreté de 22 % à 11 % avec une politique de redistribution basée sur des impots progressifs mal supportés par les tres riches et qui pour les classes moyennes intégrées des population noires , latino-américaines mal vu et mal supportés vu le racisme ambiant . Il fut interprété comme le soutien de masse pas assez productive et trop assistée.

Cela est venu à cause aussi d'une dette devenue très lourde avec le relèvement des taux d' intérêt , combinés du fait que les capitaux de cette dette avaient été mal investi et détournés au profit des classes riches de ces pays

Les principes du consensus furent aussi compris comme la pensée unique et définitive du monde occidental dûs à la victoire économique devant l'Union Soviétique, à la mondialisation de l'économie grâce à internet et aux médias, à l'unification du monde… Cela a été mis en place avec les économistes de l'école de Chicago au Chili après le renversement d'Allende par Pinochet , puis en Etats-Unis par Reagans et en Angleterre par Mme Thatcher .C'est une politique de retour à l'élitisme et aux privilèges des classes riches face à un essai d'égalité et de justice sociale redistributive . C'est un immense souci d'accaparer les profits par une petite classe dirigeante au détriment de l'ensemble du monde du travail en faisant croire à une périodesoit disant "de crise" et de fin des luttes de classes .

Or au contraire, Ce fut la victoire des classes financières et capitalistes. Ainsi les capitaux qui gagnaient de 5 à 7 % des plus values de la production pour les investissements avant 1970 passèrent à 15 %, au détriment de la masse des salaires et des charges qui ont perdu près de 6 % sur la production de richesse . Ils veulent réduire aussi la masse des impôts directs ( en 15 ans le revenu disponible des américains les plus riches a triplé; les barèmes les plus élevés passent de latranche de 82% à 35 %) .

Ainsi les impots indirects créés par l'état en vue de financer services publics équitables et vivant de péréquation entre zone rentable et zone pauvre et des aides sociales pour une redistribution vers les plus démunis sont supprimés et réorientés pour financer plus de prélévements sur la production au bénéfice du capital investi . Ainsi on a vu des investissements qui s' amortissaient au début du 20ème siècle en 15 ou 20 ans, s' amortir en moins de 6 ans et des fortunes se constituer très vite

Une raison qui a poussé à la déréglementation et ouverture des marchés c'est grace a internet , car la capacité à se déplacer des capitaux ainsi plus rapidement d'un pays à un autre pour bénéficier des différences de change, où la fluctuation des monnaies entre elles est la plus avantageuse et ou en jouant sur des futures dévaluations de grosses plus values sont créées au détriment de la richesse de ces pays.

Nous sommes arrivés ainsi avec des monnaie instables à des pays où le coût est 30 ou 40 fois plus bas que le pays le plus riche. Leurs travailleurs ne pouvant pas se payer ce qu'ils fabriquent. Ces produits sont vendus dans les pays qui peuvent les acheter, avec de grosses marges, jusqu'au jour où ces pays, ayant perdu presque tous leurs emplois( délocalisés),n'ont plus de revenus suffisantspour acheter ces produits.

Autrement dit et en suivant l'analyse de ARNAUD ZACHARIE où il dit : Suite aux politiques monétaristes lancées au Nord et à la crise de la dette du Tiers Monde, les années 80 vont progressivement aboutir au Consensus de Washington, qui va orienter l'ensemble des politiques économiques mondiales vers les objectifs d'austérité budgétaire et de libéralisation du commerce et des capitaux.

A l'époque, les bouleversements macroéconomiques impliqués par la hausse des taux d'intérêt internationaux ont provoqué de graves déséquilibres de la balance des paiements du Sud. La stabilité du système financier international devient ainsi tributaire d'un rééquilibre de cette balance, ce qui comporte une contradiction de poids : un excédent du Sud implique un déficit des paiements du Nord, alors que le Nord a lui-même accumulé un endettement public démesuré.

Mais cette contradiction structurelle est superbement ignorée et le Consensus de Washington est appliqué partout par le biais des plans d'ajustement structurel du FMI et de la Banque mondiale : les budgets sont réduits à leur plus simple expression et les frontières commerciales et financières sont largement ouvertes aux investissements internationaux.

Or, comme le note la CNUCED dans son Rapport sur le Commerce et le Développement 1999 (Aperçu général, p. 9) : " Après plus de dix ans de réformes libérales dans les pays en développement, leurs difficultés de paiement, qui avaient conduit à repenser les orientations, n'ont rien perdu de leur acuité, et leur économie est plus tributaire que jamais du financement extérieur pour parvenir à un taux de croissance permettant de s'attaquer aux problèmes profondément ancrés de la pauvreté et du sous-développement ".

Ainsi, si la réduction drastique des budgets sociaux (éducation, santé, subventions, etc.) a fortement appauvri les populations du Sud, les mesures macroéconomiques de libéralisation ont également abouti à un cuisant échec, ceci aussi bien en matière commerciale que financière.

La libéralisation du commerce

La libéralisation du commerce était censée permettre une allocation optimale des ressources (en fonction des avantages comparatifs) et procurer aux pays en développement les revenus d'exportation nécessaires au désendettement et à l'importation d'équipements pour son industrialisation.

Or, les pays en développement se sont en réalité retrouvés cernés par les règles déloyales de l' OMC (Organisation mondiale du commerce), tandis que le "tout à l'exportation" sans débouché supplémentaire sur le marché mondial a abouti à une détérioration constante des cours des matières premières (et donc des revenus d'exportation).

Le protectionnisme du Nord : en vertu de l'accord de l' OMC sur l'agriculture, les pays en développement ont été tenus d'abaisser leurs tarifs douaniers et de réduire les subventions versées à leur secteur agricole. Mais à l'opposé, les pays riches du Nord ont eu recours à des obstacles tarifaires et non tarifaires pour limiter l'entrée des exportations agricoles du Sud. En outre, les exemptions existantes de l' OMC permettent aux pays riches de fournir un soutien direct des revenus aux producteurs agricoles : quelque 350 milliards de dollars annuels ! Ce protectionnisme des pays riches n'est pas limité au secteur de l'agriculture et selon le PNUD, cette concurrence déloyale entraîne des pertes annuelles de 700 milliards de dollars au titre des recettes d'exportation pour les PED (Rapport sur la pauvreté 2000, PNUD, p. 51) !

La détérioration des termes de l'échange : suite à une augmentation des exportations sans demande mondiale supplémentaire, le Tiers Monde doit subir une chute quasi perpétuelle du cours des matières premières qu'il exporte. Comme le note par exemple la Banque mondiale dans son Global Development Finance 2000 (p. 174), " A la fin de l'année 1999, les prix ont diminué de 48% pour le cacao, de 36% pour le thé et de 46% pour le coton par rapport aux cours de 1997." Cela entraîne une diminution des revenus d'exportation et donc de devises nécessaires aux importations. Par conséquent, le développement économique est paralysé et la sécurité alimentaire du Sud devient incertaine (vu que les réformes d'ajustement ont impliqué une substitution des cultures d'exportation aux cultures vivrières). De nombreux pays pauvres doivent emprunter pour payer leurs importations commerciales de produits alimentaires et autres, ce qui aggrave la situation de leurs balances des paiements, augmente leur dette extérieure et les rend plus dépendants de l'aide alimentaire.

La libéralisation financière

La libéralisation financière devait quant à elle attirer les capitaux internationaux en quête de hauts rendements et permettre aux pays en développement d'investir davantage que leur épargne sans creuser le déficit des paiements. En outre, les IDE (investissements directs à l'étranger) devaient favoriser le transfert de technologies et de compétences du Nord vers le Sud.

Or, les flux de capitaux se sont révélés très concentrés et instables, ce qui aboutit à une marginalisation financière de nombreux pays et à des crises financières à répétition dans les pays "privilégiés" par ces flux.

La concentration des flux de capitaux internationaux : comme le note la CNUCED (op. cit., p. 12), alors que les quatre cinquièmes des IDE mondiaux sont destinés aux pays riches, " les apports de capitaux [destinés aux pays en développement] se sont concentrés sur un petit groupe d'une vingtaine de marchés émergents, qui ont reçu plus de 90% du total dans les années 90, contre 50% environ avant le déclenchement de la crise de la dette ". En clair, une part importante des pays en développement (et principalement les 48 PMA qui se contentent de 1% des IDE destinés aux PED) est privée de cet apport de capitaux et ne dispose donc pas des fonds nécessaires à son développement. Et les perspectives en la matière ne sont pas optimistes, comme le note par exemple le Rapport 2000 de l'OCDE sur les statistiques de la dette extérieure (p. 9) : " De nombreux pays en développement, parmi lesquels la majorité des pays à faible revenu, ne parviennent toujours pas à attirer les capitaux privés. Leur dépendance à l'égard de l' APD se trouvera encore aggravée, du fait qu'ils n'intéressent pas les investisseurs privés ".

L'instabilité des flux de capitaux : suite à la "financiarisation" de l'économie mondiale, une part sans cesse croissante des apports de capitaux correspond à des fusions-acquisitions et à des opérations spéculatives (et donc pas à des investissements réels). Cela a aboutit au cours des années 90 à des crises financières à répétition, les flux de capitaux "moutonniers" passant d'Amérique latine en Asie, puis rebondissant de Russie en Amérique latine, aggravant au passage la pauvreté et les inégalités. Ainsi, selon la CNUCED (op. cit., p. 10-11), "La majorité des pays qui ont connu une croissance plus rapide ont vu leur balance commerciale se détériorer, le déficit étant financé par des apports de capitaux privés. Toutefois, ces apports n'ont pas été soutenus, ce qui a provoqué des crises monétaires, une contraction économique et une restriction massive des importations. (…) La libéralisation des flux de capitaux, souvent motivée par la nécessité de financer les déficits extérieurs croissants, a en fait aggravé les choses".

En résumé, le Consensus de Washington se révèle un cuisant échec et sa logique empêche tout espoir de développement pour le Sud.

Suite au protectionnisme des pays riches et à la chute des cours des matières premières, les revenus d'exportation escomptés ont été maigres et la libéralisation du commerce aboutit à un accroissement constant du déficit commercial (les seuls pays faisant exception étant ceux appliquant un contrôle des mouvements de capitaux, comme le Chili et la Chine).

Ce déficit n'a été temporairement bouché par les flux de capitaux privés que dans une vingtaine de pays (les pays dits "émergents"). Mais ces flux étant majoritairement spéculatifs, leur reflux massif a laissé apparaître un important déficit des paiements, ce qui a débouché sur des crises financières dévastatrices et de sévères récessions régionales.

Le cuisant échec du Consensus de Washington est résumé ainsi par la CNUCED (op. cit., p. 15) : " Les mesures qui sont prises pour réduire le déficit des paiements par un accroissement des exportations vers les pays développés se heurtent au marasme des marchés, à une évolution défavorable des termes de l'échange et au protectionnisme. Il en résulte que le maintien de la croissance repose de plus en plus sur la capacité d'attirer des capitaux spéculatifs est ainsi devenue le pilier instable de la croissance économique et du développement dans de nombreux pays. "

Les institutions financières internationales en crise de légitimité

Cette réalité a dénaturé totalement le rôle des institutions financières internationales : alors que le FMI a pour fonction officielle de garantir la stabilité du système financier international et que la Banque mondiale est censée financer des projets de développement, ces deux institutions ont quasiment fusionné pour se limiter au rôle de pompier (en dégageant des lignes de crédit pour boucher le déficit créé par la fuite des capitaux) et de gendarme (en conditionnant ces "aides" à des réformes de libéralisation sans cesse plus poussées) du système mondial.

Cette réalité explique les résultats de l'étude réalisée par l'économiste Walden Bello ( Focus on Global South ), selon laquelle 80% des prêts de la Banque mondiale sont destinés à la vingtaine de pays ayant accès aux marchés financiers. Les quelque 130 autres pays du Tiers Monde se contentent des prêts restants, pas toujours efficaces, puisque le taux d'échec des projets de la Banque mondiale dans les pays pauvres est évaluée à 70% par la Banque elle-même.

Elle explique également les résultats de l'étude de l'économiste de la Banque mondiale William Easterly , qui montre que les pays n'ayant pas suivi les programmes d'ajustement ont obtenu de meilleurs résultats en matière de lutte contre la pauvreté que ceux ayant appliqué les réformes du FMI et de la Banque mondiale. Il compare par exemple la Chine et l'Inde avec la Zambie et les Philippines. Il explique que les réformes d'ajustement économique ne profitent pas aux pauvres, alors que ces derniers sont les principales victimes de la rigueur des programmes d'austérité.

Dépendants de capitaux privés instables ou absents, condamnés à des prêts multilatéraux conditionnés à des réformes qui aggravent les déséquilibres et l'endettement, les pays du Tiers Monde doivent en outre faire face à une chute constante de l' APD (Aide Publique au Développement). Ainsi, alors qu'en 1992 au Sommet de Rio les pays riches s'étaient engagés à tripler leur APD pour atteindre 0,7% de leur PIB, les flux d' APD n'ont cessé de chuter depuis lors, alors que le service de la dette n'a cessé de croître. Ainsi, la comparaison entre le montant de l' APD et celui des remboursements de la dette montre que les pays en développement rembourse près de sept fois plus pour leur dette qu'ils ne reçoivent d' APD !

Le constat est dramatiquement clair : le développement économique et social des pays en développement ne pourra se faire sans la constitution d'un fonds de développement conséquent et sans des réformes profondes dans l'architecture commerciale, financière et institutionnelle internationale.

Cela a été possible par le faitd'étatsendettés après leur indépendance ,car en plus de ces analyses ci dessus il faut dire que des chefs d'état parfois malhonnêtes et incompétents qui détournent des fonds sur leurs comptes en Suisse ou au nord, ou font avec les aides des dépenses de prestige ou de mise en place d'armée suréquipée au prix fort vendu par nos pays en versant au passage des pourcentages aux partis politiques du nord. De plus des crédits sont offerts pour des investissements qui n'ont de raison que pour développer à notre manière le pays et pour relancer nos économies du nord en endettant le sud, sans surveillance sur la pertinence de l'utilisation de ces fonds . Devant la montée des dettes, qui ont explosé quand le taux des intérêts furent plus élevés que l'inflation mondiale, sous influence mondiale des néoliberaux comme mr Barre, et par des institutions comme le FMI, ces idées et ces pratiques furent imposées avec comme corolaire des mesures draconiennes d'économie sur des postes, vus comme trop dépensiers (santé, école, prêt agricole) et qui au contraire, comme l'a prouvé un prix nobel, sont les dépenses qui assurent l'avenir du pays, qui par l'école, la santé, les iniatives économiques construisent le pays, C'est ce que nous appelons des plans d'ajustement structurel qui écrase les populations pauvres, car souvent ils réduisent les plans de l'éducation , de la santé et microcredit axés sur les terres agricoles..

3

Mais revoyons les 10 recommandations qui caractérisent le néolibéralisme et, brièvement, leurs conséquences, comme nous le décrit le livre de suzanne george.

1/ Encourager la concurrence dans tous les domaines et à tous les niveaux : individu, région, pays…

Quand on sait que les pays occidentaux ont réussi leur développement avec des politiques de protections de leurs investissements et de taxes à l'importation, on voit comment, dans des pays faibles, cela ne permet pas d'enraciner le développement, étant donné la concurrence sauvage par des pays où les investissements sont payés et où on peut abusivement baisser les prix et, parfois, des concurrences par subventions, dans l' agriculture en particulier .

2/Maintenir l'inflation à bas niveau.

Cela crée parfois des blocages de salaires et aucune politique de relance par l'économie d'un pays qui reste coincé à son niveau. de plus cela revient à pénaliser les créateurs d'entreprise, vu le taux des prêts et avantage les tenants de capitaux par la rente des taux élevés, c'est au détriment des créations d'emplois.

3/Se concentrer sur les exportations et augmenter le volume des échanges commerciaux.

Cela réduit l'autosuffisance alimentaire et l' indépendance intérieure et quand les marchés dévaluent la valeur de vos exportations, cela réduit vos capacités de remboursement. Pour peu que, pour faire face, vous augmentiez le secteur exportateur, vous arrivez à devoir importer les besoins essentiels et si la conjoncture se détériore vous vous endettez plus vite ou tombez dans des manques de besoins primaires que vous ne fabriquez plus et que vous ne pouvez plus acheter.

4/Permettre aux flux de capitaux de franchir librement les frontières , y compris les capitaux spéculatifs à court terme.

Si dans un premier temps cela peu permettre les investissements étrangers dans le pays, souvent les bénéfices du travail s'enfuient; et puis cela permet de jouer avec les monnaies , pour les multinationales qui sont plus riches que les pays et ruinent un pays . Cela fait aussi que les dirigeants des pays sortent leurs avoirs de leur propre pays pour gagner plus; ainsi on voit des pays comme l'Argentine où la dette est moins importante que les capitaux à l'étranger des gens riches.

5/Réduire les impôts sur les sociétés et les riches. ( sur la fortune ?)

C'est soit disant pour que les riches créent des emplois mais c'est souvent ailleurs que vont les capitaux et l'état perd les moyens d'une politique d'avenir pour le pays, par l'éducation, la santé et les prêts aux petits investisseurs .Ainsi les néolibéraux qui ont influencé des pays comme la russie ou la serbie nouvelle ont mit en place l' impôt unique des revenus à 17% du RMI ou milliardaire. plus de solidarité,quel injustice...

6/Ne pas éliminer cependant les paradis fiscaux.

Or, c'est par les paradis fiscaux que les capitaux des mafias s'investissent dans le trafic de la drogue et la prostitution et créent de grosses et rapides plus-values pour les riches . C'est par ce biais que des trafics d'armes se développent au détriment de la stabilité des pays.C'est par ce biais que des ventes illégales de bois ou autre se font au détriment des mesures pour équilibrer les ressources naturelles. c'est dans ces paradis que des sociétés achétent et gèrent des châteaux ou résidences de riches occidentaux, mis ainsi hors impot sur la fortune.

7/ Privatiser tout.

Si à court terme on espère des économies de concurrence, on s'aperçoit qu'en privatisant, les grands groupes créent des monopoles et qu'ils font monter les prixpar des ententes ou par l' exclusivité. Et les investissements pour la sécurité( voir rail anglais) sont retardées pour ne pas pénaliser les interêts des capitaux investis.C'est la fin de la solidarité nationale qui compense les économies d'échelle des villes par le coût en campagne. Dans les assurances c'est la fin des mutuelles et des coûts mutualisés.

8/ Flexibiliser les marchés du travail et intensifier la concurrence entre les travailleurs.

C'est tout le travail actuel du gouvernement de destruction de la protection sociale , degénéralisation des contrats précaires et des emplois à temps partiel. Cela a commencé avec la rémunération du chômage pour créer de la concurrence aux revendications et maintenant sa réduction en volume de rémunération et temps couvert. c'est esclavage des emplois précaires par la disponibilité d'horaire imprévu et disponible.

9/ Pratiquer la récupération des coûts.

C'est faire payer aux usagers ce que l'état providence et les services publics offrent gratuitement : éducation, santé, péréquation de services comme la poste ou autres.

10/Le marché est le seul régulateur et non l'état et la collectivité.

Cela donne le renard libre dans un poulailler libre. (?!) Le plus puissant est maître, l' intérêt privé passe avant l' intérêt général, c'est le non respect de la nature, de l'écologie, de l'avenir des générations futures. C'est seulement une vue à court terme sans réfléchir aux conséquences, à ce qui marche pour l'avenir de l'humanité . C'est pousser à la consommation par la publicité de produits inutiles mais lucratifs, au détriment de biens essentiels à des populations devenues des consommateurs non solvables. C'est la fin d'une politique qui est la recherche et la gestion du bien commun.

C'est ainsi qu'on peut dire que ce sontles dirigeants des grands groupes multinationaux qui dictent leur conduite aux politiques dans des forums comme Davos et autres sommets du G9

4. En 2003 John Williamson écrit dans Finances et développement qu'il a été dépassé par le succés de son consensus que celui ci n'est pas si néolibéral que on veut bien le dire car il ne dit rien sur le monnaitarisme, les faibles taux d'imposition, l'état minimal et la libre circulation des capitaux, qui est à ajouter pour être néolibérale, lui dit qu'il est pour des taux de changes compétitifs, il justifie l'échec des 10 propositions par le manque d'austérité dans les périodes fastes pour constituer des réserves contre la spculation , il aurait voulu plus de libéralisation du commerce interne au pays, et des réformes sur l' honnêteté et compétence interne au pays aidé car les systemes sont corrompus, enfin il trouve que les revenus internes à ces pays sont trop élevés d' écart entre le bas et le haut mais il ne veut pas le faire par l' impot direct mais par l' impot foncier afin de recréer l' accés à la terre. En cela seulement il est crédible.

5

Face à ces choix, d'autres sont possibles. Nous les étudions avec des universitaires et des scientifiques à ATTAC nos groupes de scientifiques comprennent que il y a des responsabilités à prendre devant ce fléau que nous imposent les tenants du néolibéralisme et ils viennent deconcrétiser par ;

MANIFESTE DE PORTO ALEGRE

Douze propositions pour un autre monde possible

Depuis le premier Forum social mondial tenu à Porto Alegre en janvier 2001,

le phénomène des Forums sociaux s'est étendu à tous les continents, et jusqu

' aux niveaux national et local. Il a fait émerger un espace public

planétaire de la citoyenneté et des luttes. Il a permis d'élaborer des

propositions de politiques alternatives à la tyrannie de la mondialisation

néolibérale impulsée par les marchés financiers et les transnationales, et

dont le pouvoir impérial des Etats-Unis constitue le bras armé. Par sa

diversité et par la solidarité entre les acteurs et les mouvements sociaux

qui le composent, le mouvement altermondialiste est désormais une force qui

compte au niveau mondial.

Dans le foisonnement des propositions issues des Forums, il en est un grand

nombre qui semblent recueillir un très large accord au sein des mouvements

sociaux . Parmi celles-ci, les signataires du Manifeste de Porto Alegre , qui

s'expriment à titre strictement personnel et qui ne prétendent aucunement

parler au nom du Forum, en ont identifié douze qui, réunies, font à la fois

sens et projet pour la construction d'un autre monde possible. Si elles

étaient appliquées, elles permettraient enfin aux citoyens de commencerà

se réapproprier ensemble leur avenir.

Ce socle minimal est soumis à l'appréciation des acteurs et mouvements

sociaux de tous les pays. C'est à eux qu'il appartiendra, à tous les

niveaux - mondial, continental, national et local -, de mener les combats

nécessaires pour qu'elles deviennent réalité. Nous ne nous faisons en effet

aucune illusion sur la volonté réelle des gouvernements et des institutions

internationales de mettre en oeuvre spontanément ces propositions, même

quand , par pur opportunisme,ils en empruntent le vocabulaire.

I- Un autre monde possible doit respecter le droit à la vie pour

tous les êtres humains grâce à de nouvelles règles de l'économie. Il faut

donc :

1.- Annuler la dette publique des pays du Sud, qui a déjà été payée

plusieurs fois,et qui constitue, pour les Etats créanciers, les

établissements financiers et les institutions financières internationales,

le moyen privilégié de mettre la majeure partie de l'humanité sous leur

tutelle et d'y entretenir la misère. Cette mesure doit s'accompagner de la

restitution aux peuples des sommes gigantesques qui leur ont été dérobées

par leurs dirigeants corrompus.

2.- Mettre en place des taxes internationales sur les transactions

financières (en particulier la taxe Tobin sur la spéculation sur les

devises ), sur les investissements directs à l'étranger, sur les bénéfices

consolidés des transnationales, sur les ventes d'armes et sur les activités

à fortes émissions de gaz à effet de serre. S'ajoutant à une aide publique

au développement qui doit impérativement atteindre 0,7 % du produit

intérieur brut des pays riches, les ressources ainsi dégagées doivent être

utilisées pour lutter contre les grandes pandémies (dont le sida) et pour

assurer l'accès de la totalité de l'humanité à l'eau potable, au logement,

à l'énergie, à la santé, aux soins et aux médicaments, à l'éducation et aux

services sociaux.

3.- Démanteler progressivement toutes les formes de paradis fiscaux,

judiciaires et bancaires qui sont autant de repaires de la criminalité

organisée , de la corruption, des trafics en tout genre, de la fraude et de l

' évasion fiscales, des opérations délictueuses des grandes entreprises,

voire des gouvernements. Ces paradis fiscaux ne se réduisent pas à certains

Etats constitués en zones de non droit ; ils comprennent aussi les

législations de certains pays développés. Dans un premier temps, il convient

de taxer fortement les flux de capitaux qui entrent dans ces « paradis » ou

qui en sortent, ainsi que les établissements et acteurs, financiers et

autres , qui rendent possibles ces malversations de grande envergure.

4.- Faire du droit de chaque habitant de la planète à un emploi, à la

protection sociale et à la retraite, et dans le respect de l'égalité

hommes-femmes , un impératif des politiques publiques, tant nationales qu'

internationales .

5.- Promouvoir toutes les formes de commerce équitable en refusant les

règles libre-échangistes de l' OMC et en mettant en place des mécanismes qui

permettent ,dans les processus de production des biens et services, d'aller

progressivement vers un alignement par le haut des normes sociales ( telles

que consignées dans les conventions de l'OIT) et environnementales. Exclure

totalement l'éducation, la santé, les services sociaux et la culture du

champ d'application de l'Accord général sur le commerce des services (AGCS)

de l' OMC .

La convention sur la diversité culturelle actuellement en négociation à l'

UNESCO doit faire explicitement prévaloir le droit à la culture et aux

politiques publiques de soutien à la culture sur le droit du commerce.

6.- Garantir le droit à la souveraineté et à la sécurité alimentaires de

chaque pays ou regroupement de pays par la promotion de l'agriculture

paysanne . Cela doit entraîner la suppression totale des subventions à l'

exportation des produits agricoles, en premier lieu par les Etats-Unis et l'

Union européenne, et la possibilité de taxer les importations afin d'

empêcher les pratiques de dumping. De la même manière, chaque pays ou

regroupement de pays doit pouvoir décider souverainement d'interdire la

production et l'importation d'organismes génétiquement modifiés destinés à l

' alimentation .

7.- Interdire toute forme de brevetage des connaissances et du vivant (aussi

bien humain, animal que végétal), ainsi que toute privatisation des biens

communs de l'humanité, l'eau en particulier.

II.- Un autre monde possible doit promouvoir le « vivre

ensemble » dans la paix et la justice à l'échelle de l'humanité. Il faut

donc :

8.- Lutter, en premier lieu par les différentes politiques publiques, contre

toutes les formes de discrimination, de sexisme, de xénophobie,de racisme

et d'antisémitisme. Reconnaître pleinement les droits politiques, culturels

et économiques (y compris la maîtrise de leurs ressources naturelles) des

peuples indigènes.

9.- Prendre des mesures urgentes pour mettre fin au saccage de l'

environnement et à la menace de changements climatiques majeurs dus à l'

effet de serre et résultant en premier lieu de la prolifération des

transports et du gaspillage des énergies non renouvelables. Exiger l'

application des accords, conventions et traités existants, même s'ils sont

insuffisants . Commencer à mettre en ouvre un autre mode de développement

fondé sur la sobriété énergétique et sur la maîtrise démocratique des

ressources naturelles, en particulier l'eau potable, à l'échelle de la

planète .

10.- Exiger le démantèlement des bases militaires des pays qui en disposent

hors de leurs frontières, et le retrait de toutes les troupes étrangères,

sauf mandat exprès de l'ONU. Cela vaut en premier lieu pour l'Irak et la

Palestine.

III.- Un autre monde possible doit promouvoir la démocratie du

local au global. Il faut donc :

11.- Garantir le droit à l'information et le droit d'informer des citoyens

par des législations :

-mettant fin à la concentration des médias dans des groupes de

communication géants ;

-garantissant l'autonomie des journalistes par rapport aux

actionnaires ;

-et favorisant la presse sans but lucratif, notamment les médias

alternatifs et communautaires.

Le respect de ces droits implique la mise en place de contre-pouvoirs

citoyens , en particulier sous la forme d'observatoires nationaux et

internationaux des médias.

12.- Réformer et démocratiser en profondeur les organisations

internationales et y faire prévaloir les droits humains, économiques,

sociaux et culturels, dans le prolongement de la Déclaration universelle des

droits de l'homme. Cette primauté implique l'incorporation de la Banque

mondiale , du FMI et de l' OMC dans le système et les mécanismes de décision

des Nations unies. En cas de persistance des violations de la légalité

internationale par les Etats-Unis, il faudra transférer le siège des Nations

unies hors de New-York dans un autre pays, de préférence du Sud.

Porto Alegre , 29 janvier 2005

Tariq Ali (Pakistan), Samir Amin (Egypte), Walden Bello (Philippines), Frei

Betto (Brésil), Atilio Boron (Argentine), Bernard Cassen (France), Eduardo

Galeano (Uruguay), François Houtart (Belgique), Armand Mattelart (Belgique),

Adolfo Pérez Esquivel (Argentine), Riccardo Petrella (Italie), Ignacio

Ramonet (Espagne), Samuel Ruiz Garcia (Mexique), Emir Sader (Brésil), José

Saramago (Portugal), Roberto Savio (Italie), Boaventura de Sousa Santos

(Portugal), Aminata Traoré (Mali), Immanuel Wallerstein (Etats-Unis).

Paul Mandonnaud