la maraine de mon fils samuel<br>
Voilà depuis 1967 que nous nous connaissons Chantal De Belmont, mon amie handicapée, et moi. Avec Jacqueline mon épouse si attentionnée, nous avons encore partagé avec joie quatre jours à la maison pour le mariage de son filleul, mon fils Samuel, avec Laure. Chantal était avec nous au centre de la fête, mais quand nous sommes-nous rencontrés?
C'était en juillet 1967 au Montil où, depuis un ans, j'étais en train de preparer mon CAP de menuiserie chez Mr Lerin après un cours séjours à l'hopital psychiatrique de «La chasnaie» du Professeur Jeangirad.Suite a une dépression, vu que je suis bipolaire avec risque fausse mystique "a petit voix".
J'avais intégré un groupe catholique du MRJC que je faisais bouger avec des danses folkloriques, et j'avais appris que dans le jardin du château du village arrivait un groupe de scout : une extension de demoiselles handicapées et valides. Je ne me déplaçais alors qu'en vélo et je me suis décidé d'aller les voir. Le château se situait en bas près de la rivière, je suis descendu à fond sans tenir le volant, et avec un dérapage je me suis arrêté devant le fauteuil de Chantal morte de peur...
Après un échange sur nos activités, ayant appris que nous dansions, elle nous demanda si, elle aussi et malgré son handicap, elle pourrait danser. Je la rassurai en lui disant que, tant qu'on bouge une main, cela peut devenir une danse. On mit aussitôt en place le projet de faire une soirée pour le village.
Quatre jours plus tard ils dansaient tous, en créant spontanément un groupe de sept handicapés en fauteuil. Ils se mirent en demi cercle et, sur une musique de Bach, dansèrent la construction montée d'une cathédrale plus une autre couchée de dos avec une lumière sur ses mains, de Beethoven, en dansant sur sa souffrance.
Avec Chantal on décida de danser le Magnificat de Bach, elle mimant Marie, et moi l'ange. Comme elle tenait mal debout je la soutenais bien sûr. Le village et les jeune furent très heureux, et deux jours plus tard le maire nous prêta la salle de fête pour un banquet dansant.
A la fin des diverses rencontre aux Montils près de Blois, nous avons décidé que j'aille voir Chantal à Paris où elle vivait avec sa tante Claude, une assistante sociale aux impôts, toute dévouée à Chantal.
Il faut dire que Chantal a un lourd handicap (IMC) : elle ne peut parler qu'en montrant des lettres sur un tableau et vit en permanence des crampes dans son cou et sa bouche, elle mange et avale sans mâcher, avec beaucoup de difficultés pour ouvrir la bouche, un repas peut prendre une heure... De plus elle tient difficilement debout seule et a des gestes scotopiques, mais elle est très intelligente, très fine avec une grande vie spirituelle, une relation profonde et intime avec Jésus. Elle s'est fait vierge consacrée.
Grâce a des amis elle a fait des études a la Sorbonne et participé à des groupes d'échanges entre handicapés avec des aides aux tiers-monde par des prêtres amis partis en Amérique du sud et par l'église de la Trinité et des groupes de prières charismatiques.
En 1967, j'étais en projet de mariage avec Jacqueline Delcambre ma femme actuel, nous nous étions reconnu dans l'alphabétisation des algériens a Limoges, elle travaillait alors chez mon père, faisait partie de la JOC, et m'a retrouvé a Paris pour rencontrer Chantal. Au début, ce fut un choc puis une très grandes amitié naquit puisque Chantal fut présente a nos fiançailles le 31/12/1967, puis pour notre mariage le 5/07/1968. Elle vint alors tous les mois à Limoges en partageant nos engagement avec le catéchuménat, le groupe jésuite de Gédre a limoges, elle fut présente aux baptêmes de nos quatre enfants et marraine du dernier ainsi qu'à plusieurs de nos vacances dans la maison de ma grand mère à Floirac dans le Lot. Durant trois ans je l'ai salariée pour préparer et envoyer ma publicité mensuelle : 1000 enveloppes et tracts plus le timbrage pour la menuiserie Mandonnaud.
Sa famille nous a invités chaque année dans son château d'Isard près de Moulin et Souvigny, car Chantal a six frères et sœurs qui sont comme des intimes pour nous, et ses parents, morts maintenant, sont devenus de grand amis. Ils furent des grands témoins d'amour et de délicatesse pour nous et leurs fille ChantalElle vit maintenant à Vichy en maison de retraite étant pret de ses greres et soeurs à la retraite.Nous gardons le contact.