DIMANCHE 13 AVRIL 2025 Dimanche des Rameaux et de la Passion du Seigneur
St LUC 19,28-40 et St LUC 22,14-23.56
(Isaïe 50,4-7 Ps 21 Philippines 2,6-11)
Évangile de avent messe
Évangile de la messe
23,01 Ils se levèrent tous ensemble et l'emmenèrent chez Pilate.
Dans l'Évangile des Rameaux ce qui me frappe, c'est que quand les apôtres vont chercher les ânes, Jésus leurs dit si on vous dit quelque chose, dit le Seigneurs en a besoin, ce que ils firent et cela marcha, d'une part Jésus prévoit ce qui va se passer et cela se passe comme il dit.De plus il se fait, déjà appeler "Le Seigneur" ce qui est une manière de nommer Dieu chez les Juifs, donc déjà la reconnaissance de sa divinité filiale est affirmé par lui et reconnut dans le peuple, Enfin c'est le Seigneur qui va suive la voie de l'humiliation des forçats, sur la croix, pour donner sa vie et percer le chemin du salut pour nous, chemin scandaleux pour rejoindre son Père et nous préparer le chemin. Paul
texte valdés:
Jésus manifeste ici sa puissance.
Jamais il ne se confond avec le reste des hommes : il marche
devant. Il donne des ordres. Il voit à distance dans le temps et
l'espace. Il emprunte le bien d'autrui, comme si tout lui appartenait,
et tout le monde semble trouver cela normal. Il parle de lui-même en
disant "le Seigneur". Il trouve normal de recevoir des honneurs royaux.
Les disciples trouvent normal d'obéir à ses ordres même étranges,
et de louer Dieu pour les merveilles qu'ils ont vues. Ils sont tout
simplement heureux.
Le petit âne, dans son humilité, trouve normal qu'on l'emmène ici
ou là. Il pourrait avoir peur de cette aventure, de ces inconnus, de ce
poids à porter, de ces cris autour de lui. Il pourrait s'imaginer être
le héros de la fête. Mais certainement il se contente de remplir sa
mission de son mieux.
Dans Matthieu et Marc, Jésus promet de rendre le petit âne à ses
propriétaires juste après, mais ici, chez Luc, il ne promet rien. On ne
sait pas ce que deviendra le petit âne. Ceux que Dieu appelle à son
service ne savent pas où il les emmène. Brisant les liens légitimes, il
prend ceux dont il a besoin : c'est lui qui décide.
Peu de jours après cette manifestation, celui qui aujourd'hui est
dans le rôle du roi vainqueur sera alors dans le rôle du petit âne,
l'enfant innocent et humble, mené à travers la ville, portant quelque
chose de lourd, et accompagné des cris de la foule, peut-être la même.
Il sait sûrement cela, lui qui voit dans le temps et l'espace.
Mais aujourd'hui, il partage la joie de ses amis. Chaque chose en son
temps.
Aujourd'hui, il est le Bien-Aimé du Cantique, Celui-qui-vient. Il est le Roi Messie tant attendu.
"La sainte Vierge n'a eu ni triomphe, ni miracle. Son fils n'a pas
permis que la gloire humaine l'effleurât, même du plus fin bout de sa
grande aile sauvage" (Bernanos). Mais Jésus, lui, a son heure de gloire
aujourd'hui. Gloire humaine, mais surtout divine, bien sûr, avec
toutes ces harmoniques bibliques, toutes ces références à l'Ancien
Testament qu'on sent à tout moment derrière ce récit.
Juste avant les Rameaux, l'évangile de Jean décrit l'onction de
Béthanie, autre moment de douceur où Jésus reçoit les marques d'amitié
de Marie, sœur de Marthe et de Lazare.
L'amitié, une oasis pour prendre des forces avant d'affronter l'épreuve.
Les pharisiens, toujours rabat-joie, sont les seuls à ne pas
trouver naturel ce qui se passe. C'est qu'ils comprennent parfaitement,
eux, la signification messianique de la scène, et ils voudraient
l'empêcher, mais ce n'est pas possible, comme le suggère l'étrange
réponse de Jésus :"Si eux se taisent, les pierres crieront".
Immédiatement après ce texte de Luc, Jésus arrivant en vue de
Jérusalem se met à pleurer sur la ville. La fête est finie. La Passion
va commencer.
Dominique