Saurons-nous, comme les Juifs du temps de Esdras, redécouvrir la bible, la joie de voir qu'elle peut nous rendre heureux et nous épanouir . Oui, le chrétien fait partie, en communiant, du corps du Christ : il a les pieds sur terre et la tête dans le royaume des cieux. Jésus est solidaire de chaque homme. Mais pour cela il a d'abord vécu en homme, il a découvert sa vocation et sa vraie nature progressivement en lisant, lui aussi, les écritures et en découvrant sa mission envers les pauvres. De même, nous aussi, lisons la bible en demandant à Dieu notre mission d'aujourd'hui envers nos frères.Paul.
méditation groupe valdés
Le retour de Jésus dans le Nazareth de son enfance et les réactions qu’il suscita est certainement historique.
C’est du moins ma conviction, pour des raisons que je préciserai si besoin est à qui me le demandera.
Et je prends donc pour argent comptant cet épisode relaté par l’évangéliste Luc.
Dans son évangile, c’est à mon avis le vrai point de départ de cette
aventure qui pour certains se termina sur une Croix, et pour d’autres,
dont nous sommes, continue à les faire vivre et les faire espérer.
Tout est déjà là, en résumé, de la future mission de Jésus et de ce qu’elle suscita parmi ses contemporains et compatriotes :
La posture de Jésus, particulière et originale par rapport à ceux qui
avaient alors le monopole de l’enseignement biblique : contrairement à
eux qui n’arrêtaient pas de finasser et d’ergoter pour ne jamais
trancher, sûr de lui et du bien-fondé de l’œuvre qu’il va accomplir :
l’annonce de la Bonne Nouvelle aux pauvres, aux captifs, aux aveugles,
aux opprimés.
Les réactions de ses auditeurs : d’abord admiratifs et étonnés, au sens
fort du terme, puis, quand Jésus se permet de dire que les étrangers
sont souvent plus réceptifs qu’eux à la parole divine, ils deviennent
brusquement haineux, et Jésus ne doit qu’à son sang-froid, quelques
versets plus tard, de ne pas être précipité par eux du haut d’une
falaise.
Il y a déjà là l’entrée glorieuse à Jérusalem, puis les crachats, les « à mort ! », les « pas lui, Barabbas ! » du Golgotha.
Il y a déjà là la résurrection future : « Mais lui, passant au milieu d’eux, alla son chemin. » (Lc. 4, 30).
Tout authentique disciple du Christ ne peut que susciter ce mélange
d’admiration et de haine : pour être le levain dans la pâte, il faut
avoir une dose d’enzyme spirituel et être capable par ses dire et ses
agir de poser des questions, d’irriter, d’interroger, d’interpeller.
C’est un signe : si je ne suscite que des « oui, oui, t’es sympa et
t’as entièrement raison ! », certainement que j’ai de sérieuses
questions à me poser sur ma façon de pratiquer l’évangile.
Si au contraire je suis souvent critiqué, vilipendé et si l’on tente de
me faire perdre par tous les moyens mon influence, je suis
certainement dans le bon chemin du Christ, et je dois persévérer.
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Eric
Paul MANDONNAUD 105 rue Eugéne Varlin 87000 LIMOGES