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19 MARS Solennité de St Joseph , époux de la Vierge Marie

Mathieu 1,16.18-21.24
(2eme livre de Samuel 7,4...16 Ps 88 )

16 Jacob engendra Joseph, l'époux de Marie,de laquelle fut engendré Jésus,que l'on appelle Christ (ou Messie).

18 Voici quelle fut l'origine de Jésus Christ.Marie, la mère de Jésus, avait été accordée en mariage à Joseph ; or, avant qu'ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l'action de l'Esprit Saint.
19 Joseph, son époux, qui était un homme juste, ne voulait pas la dénoncer publiquement ; il décida de la répudier en secret.
20 Il avait formé ce projet, lorsque l'ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse : l'enfant qui est engendré en elle vient de l'Esprit Saint ;
21 elle mettra au monde un fils, auquel tu donneras le nom de Jésus (c'est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. »4 Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l'ange du Seigneur lui avait prescrit.___Matthieu.

St Joseph est le personnage de l'évangile le plus "bousculé" par Dieu . Les événement le pousseront à plusieurs reprises vers une sainteté extrême : menuisier d'un petit village, il deviendra l'époux chaste de Marie ; puis, réfugié démuni en Égypte, il deviendra l'éducateur de Jésus, Dieu sur terre. Enfin, chef de l'Église au ciel, il sera le saint des causes humaines les plus difficiles.Paul.

DIMANCHE 19 Mars 2023 4 eme de Carême

St JEAN 9,1-41
(Samuel 16,1b.6-7.10-13a Ps 22 Éphésiens 5,8-14 )

01 Jésus vit sur son passage un homme qui était aveugle de naissance. 06 Cela dit, il cracha sur le sol et, avec la salive, il fit de la boue qu'il appliqua sur les yeux de l'aveugle, 07 et il lui dit : « Va te laver à la piscine de Siloé » (ce nom signifie : Envoyé). L'aveugle y alla donc, et il se lava ; quand il revint, il voyait. 08 Ses voisins, et ceux qui étaient habitués à le rencontrer - car il était mendiant - dirent alors : « N'est-ce pas celui qui se tenait là pour mendier ? » 09 Les uns disaient : « C'est lui. » Les autres disaient : « Pas du tout, c'est quelqu'un qui lui ressemble. » Mais lui affirmait : « C'est bien moi. » 13 On amène aux pharisiens cet homme qui avait été aveugle. 14 Or, c'était un jour de sabbat que Jésus avait fait de la boue et lui avait ouvert les yeux. 15 A leur tour, les pharisiens lui demandèrent : « Comment se fait-il que tu voies ? » Il leur répondit : « Il m'a mis de la boue sur les yeux, je me suis lavé, et maintenant je vois. » 16 Certains pharisiens disaient : « Celui-là ne vient pas de Dieu, puisqu'il n'observe pas le repos du sabbat. » D'autres répliquaient : « Comment un homme pécheur pourrait-il accomplir des signes pareils ? » Ainsi donc ils étaient divisés. 17 Alors ils s'adressent de nouveau à l'aveugle : « Et toi, que dis-tu de lui, puisqu'il t'a ouvert les yeux ? » Il dit : « C'est un prophète. » 34 Ils répliquèrent : « Tu es tout entier plongé dans le péché depuis ta naissance, et tu nous fais la leçon ? » Et ils le jetèrent dehors. 35 Jésus apprit qu'ils l'avaient expulsé. Alors il vint le trouver et lui dit : « Crois-tu au Fils de l'homme ? » 36 Il répondit : « Et qui est-il, Seigneur, pour que je croie en lui ? » 37 Jésus lui dit : « Tu le vois, et c'est lui qui te parle. » 38 Il dit : « Je crois, Seigneur ! », et il se prosterna devant lui. _Jean.

Jésus coupe le lien entre maladies et fautes personnels ou familiale. Puis il répond à une guérison sans s' imposer, c' est progressivement que la personne guérie découvre toute la dimension de Jésus,au fur et à mesure qu'il lui est Fidèle par son témoignage que Jésus se révèle et l' amènera à dire," mon Seigneur."_Mandonnaud Paul de Limoges.
Groupe valdés; erick Jésus est « venu en ce monde pour une remise en question : pour que ceux qui ne voient pas puissent voir, et que ceux qui voient deviennent aveugles. »
Cette remise en question nous a-t-elle touchés un jour, et continue-t-elle à nous toucher ?
Bien sûr, allons-nous répondre tout de suite. Nous avons compris depuis longtemps que nous sommes pécheurs, et c’est bien cela que le Christ entend quand il parle de ceux qui « ne voient pas » : ce sont ceux qui sont conscients de leur péché, et nous en sommes bien conscients. Aussi nous pouvons l’affirmer, puisque nous nous savons pécheurs, « nous voyons » !
Et paf !, « nous voyons » et donc tombons du même coup dans la catégorie stigmatisée par le Christ de ceux pour lesquels le « péché demeure ».
C’est pourquoi nous nous précipitons à condamner notre prochain, à voir en son œil la paille à travers la poutre qui nous aveugle, à lui reprocher sa façon de croire ou de ne pas croire, de prier ou de ne pas prier, à vouloir l’exclure et s’en débarrasser tout en affirmant le contraire, à chercher par tous les moyens à lui clouer le bec tout en se croyant un exemple de tolérance, à faire appel aux « autorités » quelles qu’elles soient ( telles paroles de l’évangile pour les uns, tel dogme pour les autres, tel docteur pour les troisièmes, tel responsable pour les quatrièmes, etc., …).
Nous avons dans notre boite à outils de parfaits petits pharisiens les outils efficaces qui nous permettent de condamner en toute bonne conscience et avec grande efficacité celui dont nous voulons nous débarrasser, cela parce qu’il nous remet en cause au plus profond de nos certitudes. Cette boite à outils fait des miracles et nous rend effectivement incapable de voir ce que nous ne voulons pas voir : la guérison de cet aveugle « plongé dans le péché depuis sa naissance » et qui vient « nous faire la leçon ».
Hier, je regardais une émission sur TF1 (oui, je sais, la chaine commerciale pour le bas peuple inculte) qui présentait l’extraordinaire ascension du Kilimandjaro par un groupe de handicapés français. Parmi eux, il y avait une aveugle, et ce fut la première qui abandonna, et la seule non pour des raisons physiques, mais pour des raisons psychologiques : elle ne se sentait pas acceptée par les autres, et les autres en avaient marre qu’elle râle du matin au soir, et ne se privaient pas de lui dire. Une fois son départ, l’une des restantes (sourde profonde) se mit « à voir » et à comprendre que si elle et les autres avaient tous aussi des handicaps graves (unijambiste, paraplégique, malentendant, poliomyélite, etc…), et donc avaient aussi des raisons de souffrir et de rouspéter, on ne pouvait cependant pas se mettre à la place de cette aveugle et la condamner pour son attitude : car elle était la seule à ne pas pouvoir profiter du paysage magnifique qui l’entourait et qui permettait aux autres de supporter toutes les souffrances qu’ils enduraient. Comme en même temps je réfléchissais à l’évangile que je commente ici, je fis le rapprochement avec cette parole : cette sourde « se mit à voir ».
Mais si elle s’était mise à voir avant, ainsi que les autres membres de l’expédition, sans doute que l’aveugle serait restée avec eux et serait allée au sommet.
Pétris que nous sommes par nos certitudes et sûrs d’être dans la vérité, faisons bien attention que nous ne soyons pas responsables par nos paroles et nos actes de l'exclusion de notre prochain.
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Eric