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DIMANCHE 31 mars Saint jour de Pâques.

JEAN 20,1-9
(Actes des Apôtres 10,34a.37-43 Psaumes de Salomon 117, 1-2. 16ab-17. 22-23 Colossiens 3,1-4)

01 Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin ; c’était encore les ténèbres. Elle s’aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau.02 Elle court donc trouver Simon-Pierre et l’autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a déposé. »03 Pierre partit donc avec l’autre disciple pour se rendre au tombeau.04 Ils couraient tous les deux ensemble, mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau.05 En se penchant, il s’aperçoit que les linges sont posés à plat ; cependant il n’entre pas.06 Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau ; il aperçoit les linges, posés à plat,07 ainsi que le suaire qui avait entouré la tête de Jésus, non pas posé avec les linges, mais roulé à part à sa place.08 C’est alors qu’entra l’autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut.09 Jusque-là, en effet, les disciples n’avaient pas compris que, selon l’Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts._Jean.

Toutes les attitudes des hommes se trouvent dans cet évangile, de la panique du tombeau vide à la paix de Jean qui, aux petits signes en présence dans le tombeau, croit qu'il est ressuscité.
"Afin que par votre foi vous  ayez la vie en son nom". L'amour de Jésus ressuscité se manifeste par ce souffle qu'il envoie sur ses disciples et apôtres afin qu'ils puissent ôter  les péchés. Son amour miséricordieux a "tout accompli". Rien de ce qui, autrefois, séparait l'homme de la tendresse de Dieu par ses propres actes  n'est définitif. Jésus a tout réparé. Il peut, par le sacrement de réconciliation, tout rétablir dans sa plénitude de l' d'amour de Dieu pour chacun._Mandonnaud Paul de Limoges.
Texte de l'Association Pierre Valdès. Rédacteur: Eric.
La première manifestation de Jésus ressuscité est en creux : c’est parce que son corps n’est pas là que le « disciple que Jésus aimait » croit en sa résurrection. Par contre, pour Simon Pierre, il semble que la non présence de Jésus n’a pas suffit à lui faire comprendre que celui-ci était ressuscité.
On peut se demander ce qui explique ces deux attitudes différentes.
Sans doute faut-il en chercher la raison dans la différence des personnalités et des vécus de Pierre et du « disciple que Jésus aimait » : le caractère un peu « brut de coffrage » du premier opposé à la sensibilité du deuxième, ainsi que la profonde amitié qu'avait pour lui Jésus.
C’est peut-être Lazare, que Jésus avait sorti de la mort et pour qui il pleura, tellement « il l’aimait ». Et dans ce cas la vision des bandelettes et du linge plié a dû lui rappeler sa propre résurrection, et le pouvoir qu’avait Jésus sur la mort…
Simple hypothèse, mais qui permet d’expliquer pas mal de choses que d’autres ne permettent pas.
Mais l’important n’est pas là. L’important est dans ce fait incroyable : Il est ressuscité, celui qui quelques heures auparavant expirait sur la croix !
Voilà sur quoi repose essentiellement la foi chrétienne, sur quoi reposent notre immense espoir et notre confiance en les paroles de Jésus-Christ.
Nous aussi nous ressusciterons, nos corps à nous aussi sont appelés à être glorifiés !
Notre foi à nous aussi est en creux : nous croyons en des réalités que nous ne voyons pas.
Cela peut parfois nous sembler inhumain : « Si nous voyons au moins une fois dans notre vie un ressuscité en chair et en os, cela serait beaucoup plus facile », nous arrive-t-il sans doute de penser.
Mais non, croire sans voir est préférable, ainsi rien ne nous est imposé, notre liberté est respectée, nous ne sommes pas forcés de croire. Nous devons faire confiance, nous laisser entrainer dans cette avancée vers l’inconnu, guidés par celui qui séjourne dans nos cœurs et par la confiance que nous avons en ses paroles.
C’est ce qui rend incroyablement séduisant les parcours fulgurants de certains grands saints : Jeanne d’Arc, Bernard de Clairvaux, François d’Assise, Thérèse de Lisieux, Charles de Foucault.
C’est ce qui rend passionnant nos vies.
« Passionnant », dans tous les sens du terme.

Texte de l'Association Pierre Valdès. Rédacteur: Eric.