Titre : Le Paraclet. L’Esprit qui donne vie
Auteur : Jean-Michel Maldamé
234 pages
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Jean-Michel Maldamé écrit Le Paraclet. " L’Esprit qui donne vie"Paris, DDB, 2010. - (14x21), 234 p., 18€

Voilà un livre qui m'a enthousiasmé et nourri, car il nous éclaire bien sur l'Esprit du Père et de Jésus, l'Esprit Saint qui vient vivre en nous pour révéler Dieu et pour que nous vivions par lui. Il est aussi très clair avec les sciences humaines pour comprendre l'action de l'Esprit dans la création du monde, et précis dans sa vie en nous. Enfin ilreste classique et précieux pour mieux comprendre les hymnes à l'Esprit Saint que nous avons reçues de l'Église et qui sont à dire chaque jour. Je vous le recommande fortement, on le trouve à cette adresse:

http://www.laprocure.com/livres/jean-michel-maldame/le-paraclet-esprit-qui-donne-vie_9782220061542.html

Mais pourmieux le décrire, je laisse l'analyse du livre à ses frères dominicains à cette adresse:

http://www.dominicains.fr/menu/nav_magazine/Reflexion/Recensions/Recensions-d-ouvrages-de-spiritualite/Le-Paraclet.-L-Esprit-qui-donne-vie-par-Jean-Michel-Maldame

ou a l'article de Mr P. Michel Castro dans;

Esprit & Vie n°223 - mai 2010, p. 54.

L'auteur, dominicain, est professeur émérite de la Faculté de théologie de Toulouse, membre de l'Académie pontificale des sciences, de l'Académie catholique de France, et spécialiste des questions de relations entre science et foi.

Dans son nouvel ouvrage, il entend d'abord, dans la détresse actuelle, manifester le vrai visage du Dieu qui a fait Alliance avec l'humanité et, pour cela, parler de l'Esprit Saint, du Paraclet, à la fois Défenseur et Consolateur; ensuite mettre en œuvre une démarche contemplative; enfin affirmer clairement l'identité chrétienne, en prenant acte que les nouveaux courants religieux venus d'Orient parlent beaucoup de l'Esprit, et qu'en milieu populaire, la référence à l'Esprit est souvent affaire de dérision.

Qu'en est-il de l'être de l'Esprit? Donné par le Ressuscité, insiste l'auteur, il révèle Dieu, et permet à la foi d'avancer dans sa relation à celui-ci. Il joue un rôle majeur dans la vie chrétienne; il réalise ce qui est habituellement attribué à Dieu dans la Bible: remettre les péchés, relever un mort, avoir une action créatrice; il est Dieu même à l'œuvre dans le salut du monde, Dieu au sens où Dieu seul est saint. Le Premier Testament ne parle pas explicitement de l'Esprit Saint, mais de l'action de Dieu en la personnalisant. Dans le Nouveau Testament, à la lumière du mystère pascal, le mouvement de personnification s'amplifie, pour s'achever «dans la présentation de l'Esprit comme sujet autonome d'action en relation avec le Père et le Fils» (p. 80). Les images bibliques sont reprises dans la liturgie: ainsi dans le Veni Creator, la première strophe est un appel à la venue de l'Esprit Saint, les suivantes évoquent ses noms, et les dernières son action. Bref, l'Esprit dit à la fois «la nature de Dieu, mais aussi une personne qui en Dieu est l'amour même que Dieu se porte et qui surabonde dans l'œuvre de salut dont le fondement est la création» (p. 115).

Qu'en est-il alors de son agir? La liturgie adopte toujours une perspective trinitaire: «La vie part du Père, elle vient par le Fils, elle s'épanouit dans l'Esprit qui oriente vers le Père par le Fils» (p. 130). La prière donne des éléments pour discerner l'action de l'Esprit dans la vie morale et même dans le devenir de la création. La vie chrétienne «est un effet de la présence du Paraclet, le Défenseur dans le combat contre l'inertie, la pesanteur, les contradictions et plus encore contre le mal radical qui affecte la création» (p. 160). L'action propre de l'Esprit dans la cosmogénèse et la biogenèse concerne non seulement le monde inanimé, animal ou végétal, mais aussi éminemment la vie humaine. Et, dans l'histoire, l'Esprit de Dieu conduit à la vérité dans l'affrontement des puissances du mal: Paraclet, il prend la défense des pauvres et des humbles. Consolateur, il est non seulement la source des dons, mais Dieu qui se donne lui-même: en lui se trouve le principe du salut, et son accomplissement qui est transfiguration, don de la joie éternelle et configuration au Ressuscité.

Finalement, les textes fondateurs s'adressent à l'Esprit comme à une personne, directement et en premier. La vie chrétienne demande à l'Esprit de venir, elle commence par lui et se déploie en lui.

Dans la détresse actuelle, affirmer clairement l'identité chrétienne: ce parti pris initial d'assurance chrétienne pourra gêner certains lecteurs. D'autres ne manqueront pas de souligner la facture classique du propos, envisageant successivement l'être de l'Esprit puis son agir. D'autres encore regretteront l'absence de références à la Tradition ecclésiale et aux recherches actuelles sur l'Esprit, mais tel n'était pas l'objet du livre. Enseignant régulièrement le mystère trinitaire de Dieu à différents groupes, nous en retiendrons, pour notre part, l'exposé du témoignage de l'Écriture concernant l'Esprit, dans une perspective contemplative.