Je vous parle aujourd'hui d'un personnage que les médias recherchent, tant son existence était ignorée de tous, et que la crise financière a fait paraître au grand jour. Je veux parler d' Henry Quinson.
Il a été très apprécié dans son métier de trader à Wall Street et en a été très bien rémunéré durant les premières années de sa vie professionnelle. Il en a pesé ensuite toute la vanité et le non-sens. Il s'est donc converti pour se consacrer à Dieu et aux habitants cosmopolites des cités miséreuses de Marseille. Comme il voulait être à Dieu seul et vivre de psaumes et de silence, il est entré chez les moines cisterciens de l'Abbaye de Tamié, en Savoie. D'approfondissement en approfondissement, comme il le dit lui-même : de "métamorphose du dedans" en "métamorphose du dehors", il a avec le temps et les rencontres trouvé sa voie comme moine en cité HLM. Avec un emploi à mi-temps, sa nouvelle vie est partagée entre l'écoute, la rencontre, la prière et la lecture. Henry Quinson décrit cet itinéraire peu banal dans son livre "Moine des cités" : sa vie de New York, Londres et Paris aux quartiers nord de Marseille, Éditions Nouvelle Cité, 210 pages et au prix de 22 euros.
Ce livre passionnant est rempli d'amour. Il permet de voir à travers ces rencontres une Eglise d'aujourd'hui proche des hommes de milieux divers, une Eglise après concile en dialogue avec les Musulmans et tous les hommes de bonne volonté. Car, en fin de compte, il crée un nouveau lieu d'Eglise en lien avec son évêque, sa paroisse et ses amis moines, une nouvelle communauté dans un appartement HLM ouvert à tous, voisins y compris. Il s'y vit toutes sortes de choses : entraides diverses, soutien scolaire, fêtes partagées, jeux… toutes les facettes d'un amour fraternel sans frontières et au cœur de l'actualité.