Menuiserie chrétienne

Quand j'ai monté ma menuiserie en octobre 1968, j'ai été marqué par l'appel de Jean-Baptiste à la justice, à l"esprit de service que devait avoir un patron comme Jésus au milieu de ses disciples, aux encycliques sociales de Jean XXIII, et à ce que m'avait dit mon père : " Quand tu fais ta paye, vois ce que cela va coûter de travail aux ouvriers, et quand tu fais la leur, réfléchis si ils  peuent vivre et élever une famille avec!!!"

Aussi ,dans la menuiserie acheter à Mr Simon en octobre 1968 toujours présent qui me former en devis ou travail et me faisait crédit de deux ans de son salaire pour démarrer mes échéances dès 1969, avec l'arrivée de Jean Galisson, prêtre-ouvrier menuisier que j'avais embauché pour qu'il puisse à mi-temps faire un recyclage théologique à Paris et Roger Fostier, nous avons réfléchi pour que le travail soit au service de l'homme et non l'inverse. Comme c'était une revendication de la CGT, nous sommes passés à 40h payées 45h, puis nous avons institué avec des tâtonnement les vacances à la carte, pour permettre à l'entreprise de ne jamais fermer et aux hommes mariés d'aller en vacances avec leurs femmes. Puis on a institué le travail modulé à la carte avec le choix d'embauche entre 7h et 9h le matin, de même à midi entre 11h et 15 h et le soir entre 17h et 19h, pour être en mesure de s'occuper des enfants le mercredi pour ceux qui choisissaient cela, ou pour soigner et placer un enfant malade le matin ou aller les chercher à l'école.

Afin que cela soit possible, les chantiers étaient pris en charge par de petites équipes de deux ou trois ouvriers dès la conception des devis jusqu'à la fabrication et la pose, pour organiser le travail avec en plus trois ou quatre chantiers en main d'avance, ce qui permettait de s'attendre en travaillant à l'atelier.

Pour intéresser au résultat et valoriser le métier,, il avait 2 primes modulables, cumulables, l'une sur la rentabilité du chantier au-delà des 10% de bénéfice de base, partagé alors à 50% pour l'équipe, en cumul par mois entre perte et bénéfice ; plus une prime de satisfaction du client, qualité et vitesse de règlement. Cela pouvait donner des salaires de plus de 30% à 40 % supérieurs à ceux de mes concurrents. Au syndicat CAPEB où j'étais au conseil d'administration et à la section menuiserie à la chambre des métiers, on me disait que j'allais faire faillite (l'entreprise avec mes successeurs continue toujours avec le même esprit ). Bien sûr, lors de l'étude du devis, l'équipe était consultée, elle l'étudiait selon leurs temps et matière, et moi selon les barèmes syndicaux et série d'architectes, puis croisées. Mais pour cela le bilan et résultats, compte d'exploitation, était partagé et expliqué ainsi que la structure de base pour le devis. Au début du chantier les matières premières étaient chiffrées et l'ouvrier avait ainsi le temps général de fabrication et de pose restant. Il avait le droit, en rapport avec le client, de modifier et aussi il était capable de négocier sur place avec le client les supplément et leurs prix.

Dans nos conventions il avait priorité pour tous les ans aller en formation continue et les nouveaux allaient deux ans, un mois sur deux, passer le brevet de maîtrise, car je visais plus à créer des chefs d'entreprise que des ouvriers soumis, mais ils restaient souvent. Le plus doué de tous par ses qualités de travail et de gestion fut dès 1970 Roger Fostier. Très vite, il était celui qui me remplaçait quand j'étais en vacances, et en 1986 quand je fis une dépression il m'a remplacé et je lui ai laissé la place pour aller moi-mêmeen premier chez Sephora fabriquer des magasins en France, puis entrer à l'Escabeau, entreprise d'insertion.

Car en plus, je structurais mon entreprise en 6 ouvriers très qualifiés, plus un ouvrier ne sachant pas lire de la Ddass, qui eux portaient le point des frais généraux et rentabilité de l'entreprise. Mais de mon temps en plus on avait un ouvrier adulte en insertion et recyclage métier du bois sans aide, et deux apprentis dont un de la Ddass, illettré (souvent venant de chez le Père Négrin), que je payais pour l'insertion au smic et les apprentis le double des minima syndicaux. Parleur travailje ne cherchaisqu'à couvrir salaire et charges directes, pas les frais généraux, ce qui me permettait à mi-temps de les former et mi-temps de production en équipe.

Les bénéfices de l'entreprise étaient divisés en trois, un tiers pour les investissements en machines à la pointe du progrès pour la rentabilité, un tiers pour la capitalisation et un tiers pour des dons au Tiers monde pour des formations au Burkina Fasso ou en Inde, dans l'esprit de 1% tiers monde de "peuples solidaires". Cela redonnait du sens et de la solidarité quand la moitié de notre travail, les magasins, étaient refaits tous les trois ans. Ceci pour les 10 % de base au-delà, 50% pour des machines portatives de production et 50% dans les salaires du mois des équipes gagnantes.

Cela donnait une bonne ambiance. De plus, un Sacré-Coeur toujours fleuri, sans obligation de dévotion, entretenait beaucoup d'amour, de services réciproques, et de providence dans les échéances y compris financières, et ceci bien que nous faisions beaucoup de magasins sans jamais travailler le samedi et dimanche ( le dimanche pour moi).Ainsi on doit avec Jésus présent dans cette entreprise par son esprit-saint beaucoup de grâce et de bienfait.

On je dois beaucoup au travail de Roger Fostier puis de Patrick Biard d'avoir garder l’Esprit du début et de l'avoir encore fructifier car voila bientôt 30 ans en 2017 que je n'y met plus les pieds pour leur gardés les initiatives et responsabilités dans la liberté.

 Je dois reconnaître que j'ai mi tout cela un peu trop vite en place  sans arrière financier ou capital personnel avec mon manque de prudence et sagesse du bon sens et en une année de crise de manque de travail payant j'ai faille faire faîte et m'écrouler personnellement en dépression il a fallu,le conseil et l'aide de mon frère Dominique et la reprise en main de Roger Fostier en mon absence pour remettre en équilibre l'entreprise en 10 ans en suprimant l'insertion a nos frais ,le reste fut maintenue et est toujours présent a ce jours et plus je dois dire que dans ma faiblesse, ma femme m'a beaucoup aidé et supporté dans les moments durs, surtout qu'en même temps nous avions quatre enfants, que je voyais le matin, rarement le soir où j'allais voir mes clients, et le dimanche.Mon épouse n'a pas le meilleur souvenir de mes progrès et réalisations,à cause de mes péchés d'impatience ou de soucis trop dits, mais maintenant avec la retraite et la location du terrain de mon atelier elle est plus à l'aise et heureuse, bien qu'il ait fallu attendre août 2009 pour finir de payer notre maison, et je n'ai pas de résidence secondaire ni d'immeubles comme certains collègues.je dois aussi reconnaître l'apport énorme de mon frère Dominique qui a été le gérant de 1986 a l'arriver de Patrick Biard en 2007 et qui a fini de donner l’Esprit de l'entreprise dans le sens de la propreté du chantier,pendant et a la sorti, la politesse et l’exactitude des rendez vous, la finition du chantier etc etc c'est aussi son enfant... 

Enfin il faut que je témoigne des enfants de la DDASS, pauvres, illettrés ou handicapés, car je dois dire que tous avaient une intelligence pratique qui nous apportait des idées de fabrication ou de pose, plus un grand souci de la qualité des rapports de chaque jour, le souci de dire bonjour et de prendre du temps pour se connaître, et ainsi les ouvriers performants étaient moins stressés et avaient à cœur de partager le travail selon les capacités de chacun, ce qui améliorait le rendement. Les ateliers machines (8 grosses) et la pose étaient séparés et insonorisés pour le bruit et pour pouvoir écouter un poste et de la musique dans les tâches répétitives.

"J'ai repris une menuiserie en octobre 1968 avec, entre autre"une clientèle" églises, communautés religieuses etc etc..

J'ai obtenu le brevet de maîtrise en 1972 j'ai appelé mon entreprise" Mandonnaud et ses compagnons menuisiers"

En janvier 1982 le curé de la paroisse Sainte Jeanne d'Arc  située 50 rue d' Isle 87000 Limoges m'a fait appel pour restaurer son église. Elle était à l’intérieur habillée de peinture, fresques et sculptures bois de chêne que le peintre orthodoxe Mr Nicolas Greschny avait réalisé.

 L'abbé Picat était un homme éclairé qui souhaitait conserver les richesses déjà dans l'église,il voulait pour son chœur  un mobilier liturgique mieux adapté et qui mettrait en valeur l'ensemble existant.

J'ai tout de suite pensé à Jean Touret que j'avais eu le bonheur de connaitre et était devenu un ami,l'ayant fréquenté"aux Montils" lieu de mon apprentissage .De 1966 à 1968 j'étais apprenti chez Mr Lerin menuisier adhérent des "Artisans de Marolle" que supervisé Mr Jean Touret.

J'ai sollicité et invité Jean Touret à venir à Limoges, pour étudier un projet pour cette église, car j'avais saisi une demande spécifique chez l'Abbé Picat, (j'en profitais pour demander un projet pour l'église des Saints Anges ).

Jean et Sébastien sont venus ....et après quelques temps ils étaient  de retour  avec maquettes et devis. Le projet des Saints Anges n'a pas donné de suite celui de Sainte Jeanne d'Arc fut accepté avec enthousiasme.

Mon entreprise et ses compagnons,  Roger Fostier mon meilleur ouvrier, se sont mis au travail pour réaliser avec les dessins de Jean Touret, le cube de l'autel, l'ambon, le retable tabernacle et divers sièges et mobiliers.

Puis Jean et Sébastien nous ont rejoints  avec leurs cuivres repoussés travaillés et ont assemblé, réalisé  dans mon entreprise, 31 rue Pierre Loti. Ils travaillèrent et assemblèrent l'immense Croix, le tout dans du chêne que j'avais fait venir d'une scierie proche des Montils

 Puis nous avons transporté et mis en place tout cela dans l'église, en mars 1982.

Admirant cette réalisation qui répondait bien a ces vœux Mr l' Abbé Picat nous a payé. Jean Touret lui a proposé une"Vierge à l'Enfant", qu'il avait amené dans sa camionnette, sculpture qu'il voyez couronné cette ensemble. Après quelques échanges l'abbé Picat l' a accepté et réglé avec enthousiasme.

A Pâques 1982, entouré des paroissiens, la messe fût célébrée, dans la reconnaissance et la louange de ce travail de rénovation artistique et Inspiré......

L'abbé Picat est décédé. Respecté et défendu par les paroissiens,l'ensemble demeure dans l'église......

L'église Sainte Jeanne d'arc est intégrée à la paroisse Saint Jean-Paul II (4 églises plus chapelles), François Renard est curé modérateur et vit en résidence au presbytère de la cathédrale 4 rue des Allois 87000 Limoges.tel 0615477074Mandonnaud Paul écrit par aussi Jacqueline mon épouse.

Merci de vos prières pour Roger Fostier mort le jeudi 27/10/2010. Vendredi, à la messe de 10h45 à la grande église du Sacré-Cœur, le choeur était plein. Il avait choisi l'évangile "J'avais faim et vous m'avez nourri etc."et des chants à la Vierge Marie qu'il priait beaucoup.Depuis son arrivée en 1969, il avait été toujours prêt à prendre des formations (brevet de maîtrise 1et 2), à me conseiller chaque jour dans les devis, l'organisation de l'entreprise, les investissements mais aussi les réformes sociales car il était syndiqué. Il avait tenu à garder et honorer une statue du Sacré-Coeur en bois que j'avais mise au centre de l'atelier.Il a su redresser l'entreprise que j'avais affaiblie en accueillant trop de cas difficiles (cas sociaux, malades psychiatriques). Quand j'ai dû m'arrêter pour dépression en 1985, mon épouse a pu recevoir un salaire pour élever nos 3 enfants jeunes.Puis il a dirigé de main de maître l'entreprise (moi allant à l'époque travailler à construire des Sephora pour mon frère puis chef menuisier dans une entreprise d'insertion, "L'escabeau") en gardant les avantages sociaux, mais surtout en étant très apprécié des clients pour ses conseils judicieux dans l'intérêt du client, en exigeant aussi de ses ouvriers un travail fignolé dans un chantier super propre, en respectant les délais. J'ai eu des témoignages émus ces jours-ci.Mais en plus de diriger les 10 ouvriers, il était au bureau de la Chambre des Métiers durant 3 mandats, et deux présidents de Chambre des Métiers étaient à la messe, mais aussi des architectes et décorateurs qui appréciaient son travail et ses conseils, et plus de 15 de ses ouvriers en larmes qu'ils avaient formés et dirigés. Les compagnons du tour de France lui donnaient des élèves en ouvriers qui faisaient le tour de France.Mais durant la messe sa famille n'a parlé que de son attention à son fils, à ses petits-enfants, de sa disponibilité en famille, rien de son métier et de son engagement car il était humble et discret (le contraire de moi et mon m'as-tu-vu).Mon frère Dominique qui l'a beaucoup soutenu et conseillé à ma place, de 1986 à 2003 (date de sa retraite) et qui lui a donné des parts de la SÀRL, était en larmes.Et le plus héroïque c'est que depuis 2003 jusqu'à avant-hier, malgré sa retraite et pour que dure l'atelier Mandonnaud menuiserie, il était là tous les jours de 9h à 12h pour conseiller, former, aider le nouveau gérant, Patrick Biard, que j'avais aussi formé à L'escabeau de 1997 à 2003 (avant, il avait été embauché par Roger mais durant une crise avait quitté l'entreprise pour passer le brevet de maîtrise 1et 2, et aussi d'éducateur).Merci de vos prières pour lui, pour sa femme très touchée et pour sa famille.

Avec ma dévotion au Sacré-Coeur, à qui je dois tout, je dois rendre grâce à l'Esprit saint que j'invoquais à tout moment pour me guider et m'inspirer, pour les devis, idées de réalisation, publicité (pour ce domaine durant trois ans j'ai employé Chantal de Belmont, très handicapée, muette et IMC, qui préparait et envoyait ma publicité). Quand cela allait plus ou moins mal, j'ai fait du matin un temps avec mes enfants pour aller à l'école puis aller à la messe, préparant le travail du matins le soir. Pour conclure nous devons beaucoup à st Joseph dont la statue aussi était là et le jour de sa fête en mars était chez moi, chômé et payé au moins deux heures.

Depuis ma retraite en 2004,j'ai travaillé le mercredi de 13 h30 à 17 h a formé aux bases, a la main ,de la menuiserie avec des collègues artisans en retraite des jeune de 8 ans à 13 ans avec l'association "l'outil en main" dans les locaux des compagnons sur l'initiative de Mme Marchadier Curot en étant aller à Troyes découvrir la fondatrice, 23 élèves par ans avec 23 artisans, 3 à 4 semaine avec un enfants en lui faisant réaliser un objet(avion,bateau,lampe etc etc)

je l'ai fait jusqu'en 2014 puis des disputes entre limoges et Troyes et surtout mes hanches  usées et douloureuses on fait ma démission.(Hanche avec protèse compléte opéré 9/12/2014)

Ma source....

LES DOUZE PROMESSES

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Notre Seigneur a fait les douze promesses suivantes à sainte Marguerite Marie afin d'encourager la vraie dévotion au Sacré Cœur de Jésus qui est également la dévotion au Saint-Sacrement. Ces promesses sont octroyées sur ceux qui sont prêts à faire ce que vous faites aujourd'hui: passer une heure avec Jésus dans le Saint-Sacrement régulièrement.

1. Je leur donnerai toutes les grâces nécessaires dans leur état.

2. Je mettrai la paix dans leur famille.

3. Je les consolerai dans toutes leurs peines.

4. Je serai leur refuge assuré pendant la vie et surtout à la mort.

5. Je répandrai d'abondantes bénédictions sur toutes leurs entreprises.

6. Les pécheurs trouveront dans mon Cœur la source et l'océan infini de la miséricorde.

7. Les âmes tièdes deviendront ferventes.

8. Les âmes ferventes s'élèveront à une grande perfection.

9. Je bénirai même les maisons où l'image de mon Cœur sera exposée et honorée.

10. Je donnerai aux prêtres le talent de toucher les cœurs les plus endurcis.

11. Les personnes qui propageront cette dévotion auront leur nom écrit dans mon Cœur, et il n'en sera jamais effacé.

12. Je te promets, dans l'excès de la miséricorde de mon Cœur, que mon amour tout puissant accordera à tous ceux qui communieront les premiers vendredis, neuf fois de suite, la grâce de la pénitence finale, qu'ils ne mourront point dans ma disgrâce, ni sans recevoir les sacrements, et que mon Cœur se rendra leur asile assuré à cette heure dernière.

ce que j'ai fait, et temoigne des graces recus!! Deo gracias...paul mandonnaud