Mystère glorieux 3 : la pentecôte
22 Après ces paroles, il souffla sur eux et leur dit: "Recevez l'Esprit-Saint."
Tout à coup il vint du ciel un bruit comme celui d'un vent impétueux, et il remplit toute la maison où ils étaient assis.
Des langues, semblables à des langues de feu, leur apparurent, séparées les unes des autres, et se posèrent sur chacun d'eux.
Et ils furent tous remplis du Saint Esprit, et se mirent à parler en d'autres langues, selon que l'Esprit leur donnait de s'exprimer.
Or, il y avait en séjour à Jérusalem des Juifs, hommes pieux, de toutes les nations qui sont sous le ciel.
Au bruit qui eut lieu, la multitude accourut, et elle fut confondue parce que chacun les entendait parler dans sa propre langue.
Ils étaient tous dans l'étonnement et la surprise, et ils se disaient les uns aux autres: Voici, ces gens qui parlent ne sont-ils pas tous Galiléens?
Et comment les entendons-nous dans notre propre langue à chacun, dans notre langue maternelle?
Parthes, Mèdes, Élamites, ceux qui habitent la Mésopotamie, la Judée, la Cappadoce, le Pont, l'Asie,
la Phrygie, la Pamphylie, l'Égypte, le territoire de la Libye voisine de Cyrène, et ceux qui sont venus de Rome, Juifs et prosélytes,
Crétois et Arabes, comment les entendons-nous parler dans nos langues des merveilles de Dieu?
Ils étaient tous dans l'étonnement, et, ne sachant que penser, ils se disaient les uns aux autres: Que veut dire ceci?
Mais d'autres se moquaient, et disaient: Ils sont pleins de vin doux.
Dans le troisième mystère glorieux, le Rosaire place au centre de ce parcours glorieux du Fils et de sa Mère la Pentecôte, qui montre le visage de l'Église comme famille unie à Marie, ravivée par l'effusion puissante de l'Esprit et prête pour la mission évangélisatrice. La contemplation de ce mystère, comme des autres mystères glorieux, doit inciter les croyants à prendre une conscience toujours plus vive de leur existence nouvelle dans le Christ, dans la réalité de l'Église, existence dont la scène de la Pentecôte constitue la grande “icône”
.Jean Paul II
Dès que Jésus est ressuscité, dans sa première rencontre avec les apôtres il manifeste sa miséricorde en leur soufflant l'Esprit saint pour qu 'ils puissent pardonner les péchés, source du sacrement de réconciliation donné aux apôtres et à leurs successeurs, premier fruit du don du Saint Esprit promis aux apôtres. Il dit: "Pour vous il est bon que je parte, car je vous enverrai le Paraclet (l' Esprit saint) et il vous rappellera tout ce que je vous ai dit."
Marie avait retenu ces paroles dans son coeur, et comme elle sait que la meilleure attitude pour bien recevoir les dons de Dieu, c'est la prière, elle rassemble les disciples dans la chambre haute du Cénacle, et ensemble elle les met en prière pour recevoir l'Esprit saint. Voilà pourquoi on récite des "Ave". C'est pour que Marie rassemble notre esprit, dispersé par les curiosités du monde, en une attitude de foi et de confiance, afin que l'Esprit Saint en nous dise "Papa" à Dieu, et témoigne à nous-mêmes que notre filiation est vraie. Ainsi comblés d'amour dans la nuit de la foi, nous n'aurons plus aucune crainte, mais la force de Dieu. Son amour rayonne de nous et nous donne la parole adaptée aux hommes, pour parler de Jésus et de son Père, selon qu'ils peuvent écouter et entendre. C'est le début des Dons des langues. Il va surtout nous donner sa charité, sa qualité d'amour qui nous comble et qui rassasiera ceux vers qui on va. Il va nous conduire par cet Esprit, à être là où il est, lui le Christ, vers les pauvres, les paumés, les malades, les prisonniers etc., et vers son Eucharistie pour le louer et avoir un signe visible de sa présence. Oui, en ce septième jour, Dieu travaille.
Cet Esprit Saint va nous aider aussi à bien travailler et servir les autres. Il est la joie du travail bien fait. L'Esprit Saint doit être prié chaque matin par le Veni Creator ou autre prière, car il est celui qui peut convaincre notre esprit terrestre des réalités divines. Il sonde les profondeur de Dieu. Il est là pour nous rappeler les paroles de Jésus à mettre en pratique selon chaque heure du jour. Il peut nous donner le goût de la parole de Dieu dans la Bible ou les écrits de l'Église et des Saints, de la sainte liturgie si indispensable pour aimer Dieu. Et ainsi il pourra selon les occasions, pour nous et les autres, nous rappeler des paroles de discernement, de connaissance, de sagesse etc. Car rien ne peut nous être plus utile pour vivre que les dons du Saint Esprit. Ils nous aident à aller en Esprit du Père au Fils, c'est sa vocation d'amour, mais aussi du Père à la Création et aux êtres. Du Fils à tous les hommes qu'il aime.
Il est indispensable, car sans lui et sa présence, nous ne pouvons pas discerner le péché et ce qui plaît à Dieu. Sans sa présence et livré à notre état de créature, on pourrait presque dire qu'on ne voit pas de péché, mais des actes plus ou moins enivrants, plaisants et bons pour nous actuellement, si notre conscience a été obscurcie par notre mauvaise volonté. Avec lui, notre nature est toujours attirée par ces actes, à cause de la concupiscence et des conséquences du péché originel. Mais l'Esprit Saint éclaire leur malice, leur manque d'amour, leur injustice, leur manque de courage et surtout la peine que cela fait à Dieu, car on n'est plus dans son plan. Avec lui, en renonçant à nous-mêmes, à notre nature pervertie, à notre coeur enclin au mal, en voulant porter notre croix et être prêts à l'aimer en premier et prêts à tout sacrifier pour lui, on peut faire le bien par sa grâce et faire plaisir à Dieu en étant un homme debout. Il est la Joie dans la pauvreté.
Durant cette dizaine, demandons à Dieu la grâce de donner notre esprit propre à l'Esprit Saint et surtout suffisamment d'humilité et de disponibilité pour qu'il nous dirige et ouvre notre esprit et notre coeur aux dimensions des soucis, douleurs mais aussi joies de Jésus aujourd'hui ; que cet Esprit Saint nous entraîne vers les chéris de Dieu, les pauvres qui ont un coeur d'enfant .
Paul Mandonnaud et dominique Pillet